L’Essentiel 2023 d’Aux captifs, la libération

Chaque année, notre association publie un Essentiel, résumé de son rapport d’activité et de ses comptes, à destination de ses donateurs. Nous sommes heureux de vous partager l’Essentiel 2023, que vous pouvez télécharger en cliquant ici.

Nous sommes heureux de vous partager ce résumé en 4 pages de notre rapport d’activité 2023.

Nous vous remercions vivement pour l’attention que vous portez à notre association et pour votre soutien fidèle sans lequel rien ne serait possible !

Les Captifs et les Jeux Olympiques

Les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024 seront le plus grand événement jamais organisé en France. Mais à près d’1 mois et demi, la préfecture annonce d’un côté « que tout sera mis en œuvre pour prendre soin des plus précaires en créant des places pour les grands marginaux », et de l’autre, on peut lire que certains quartiers de Paris seront sous pression renforcée avec du « nettoyage social ». Face à cela, les Captifs s’efforceront de défendre les droits des personnes accueillies pour que les JOP soient une fête pour tous, en s’appuyant notamment sur le collectif « Le revers de la médaille », qui fédère plus de 80 associations de la solidarité pour alerter sur l’impact social des JOP. 

Nous nous efforçons aussi de diffuser aux personnes accueillies les informations qui les concernent, notamment les cartes de circulation transmises par la préfecture. Lors des JOP, nous garderons 7 antennes parisiennes sur 9 ouvertes. Ainsi, nous poursuivrons nos tournées-rue sur nos territoires en mettant aussi en place des tournées exploratoires pour continuer à suivre nos accueillis si les pouvoirs publics les déplacent. De même, nos permanences resteront ouvertes.

De plus, chaque antenne organisera des activités en lien avec le sport. Par exemple, un partenariat avec une association sportive (UpSport) vient d’être mis en place pour permettre à notre public de découvrir de nouvelles disciplines. Nous travaillons aussi en étroite collaboration avec le diocèse qui met en place les Holly Games ; et les Captifs participeront notamment à la Frat’ zone par la Fondation Eugène Napoléon (Paris 12e). La Frat’ zone est un lieu où seront retransmis les évènements sportifs et où les accueillis pourront aussi « tester » des activités physiques. Le diocèse met aussi à notre disposition des places pour les JOP, l’occasion de pouvoir emmener les salariés, bénévoles et accueillis disponibles.

Après plus de 30 ans de rue, Mike vit dans un appartement !

A la rue depuis l’âge de 19 ans, Mike a emménagé dans un studio, Porte de Bagnolet (Paris, 20e). Un petit « miracle » pour les Captifs, et notamment pour l’équipe de l’antenne Saint Germain de Charonne qui l’accompagne. Mike est un « gars de la rue » très gentil, qui aime beaucoup discuter et qui est très connu des riverains de son quartier. Il est rencontré par Aux captifs, la libération dès 2020, année d’ouverture de l’antenne dans ce quartier. Les Captifs sont allés à sa rencontre durant trois ans, toutes les semaines, fidèlement, à la même heure, dans la descente de garage où il avait installé son matelas, son «espace». S’il avait l’habitude de parler aux Captifs, il a toujours refusé de venir en permanence, quand bien même celle-ci était située à 3 minutes à pied de son « espace » ! Quand les Captifs le rencontraient, Mike était toujours allongé, jamais debout. Et puis, un jour, un jeudi matin du mois de mars 2023, Maryse, bénévole depuis de longues années aux Captifs, découvre par hasard ou pas, que Mike est en train de se faire déloger par les forces de l’ordre. Elle prévient alors Amélie – responsable de l’antenne du 20e – qui accourt, et demande à Mike si il a besoin d’aide pour déplacer ses affaires. A partir de ce jour-là, Mike vient toutes les semaines à la permanence de l’antenne.

Sortir de la rue est un long chemin semé d’embûches. Après deux ans de visite lors des tournées-rues, il aura fallu un an d’accompagnement régulier à Mike pour envisager de sortir de la rue et dormir au chaud dans lit. Cela a été rendu possible notamment grâce à la relation de confiance qu’il a noué avec Camille, travailleuse sociale de l’antenne et avec tous les bénévoles présents aux permanences. Si il y a eu des échecs et des succès dans ce cheminement, si la confiance a mis du temps à s’installer, Mike s’est senti prêt à emménager et habiter seul depuis cet hiver. Grâce au dispositif de l’Etat Un chez soi d’abord (https://www.ecologie.gouv.fr/chez-soi-dabord), Mike a pu emménager dans le 20e depuis le 13 mai 2024. Pour lui, né dans le 20e et désirant continuer à y vivre, c’est gagné ! Il est tout heureux de montrer à Amélie et Camille les clés de son appartement ; et a même rédigé à l’attention des Captifs, une liste des affaires dont il a besoin pour son nouveau chez lui !

Les Captifs au FRAT de Jambville : un temps privilégié pour témoigner auprès de collégiens de notre action auprès des plus précaires

« Ne ralentissez pas votre élan ! » Tel était cette année le thème du FRAT de Jambville rassemblant plus de 11 000 jeunes chrétiens d’Ile-de-France, âgés de 13 à 15 ans, pour louer le Seigneur le week-end de la Pentecôte ! Les Captifs sont venus les rencontrer et les sensibiliser à la situation des personnes sans-abri.  

Pour la 3ème fois depuis la création du FRAT, les Captifs ont témoigné de leur engagement auprès des plus pauvres, à travers le témoignage de Charlotte, responsable de la mission « Message aux écoles » et d’Amélie, responsable d’une antenne à Paris. Elles ont livré un témoignage personnel devant 1 280 jeunes du Val d’Oise. Un témoignage sur leur relation à Dieu et sur comment leur foi inonde leur travail quotidien. Comment nourrissent-elles cet élan vers Dieu et qu’est ce qui dans leur mission au sein des Captifs leur permet de conserver cet élan ? Plusieurs jeunes les ont questionnées sur comment elles avaient rencontré Jésus.

Par ailleurs, les Captifs ont pu faire connaitre leur action auprès des personnes en situation de précarité dans le cadre de « FRAT Avenue », un espace de dialogue où plusieurs associations tenaient un stand. Le défi était de taille : comment sensibiliser des jeunes de 3ème ou 4ème à ce que vivent les personnes de la rue en 1 ou 2 minutes ? Défi accepté et relevé par Charlotte et Amélie, qui avaient fabriqué un jeu, une « roue de la rencontre » pour découvrir le portrait de personnes accueillies à travers des verbatims !

Par ailleurs, Amélie a partagé l’histoire de Mike, un homme âgé de 59 ans, à la rue depuis l’âge de 19 ans… Ce temps de témoignage était émouvant pour Charlotte qui découvrait l’histoire de Mike en même temps que les jeunes.

La lecture d’une très belle prière de l’Abbé Pierre « Je continuerai à croire… » a clôturé ce temps de témoignage sur le thème de « l’élan ». La voici :

« Je continuerai à croire, même si tout le monde perd espoir.
Je continuerai à aimer, même si les autres distillent la haine.
Je continuerai à construire, même si les autres détruisent.
Je continuerai à parler de paix, même au milieu d’une guerre.
Je continuerai à illuminer, même au milieu de l’obscurité.
Je continuerai à semer, même si les autres piétinent la récolte.

Et je continuerai à crier, même si les autres se taisent.
Et je dessinerai des sourires sur des visages en larmes.
Et j’apporterai le soulagement, quand on verra la douleur.
Et j’offrirai des motifs de joie là où il n’y a que tristesse.
J’inviterai à marcher celui qui a décidé de s’arrêter…
Et je tendrai les bras à ceux qui se sentent épuisés. »

Merci à Charlotte et Amélie d’avoir porté le témoignage des Captifs auprès des jeunes !

Ils s’engagent avec nous : Christophe et Stéphane, accueillis de Saint-Germain-de-Charonne (Paris, 20e)

Christophe et Stéphane, accueillis de l’antenne Saint-Germain-de-Charonne (Paris, 20e) se sont rendus cinq jours à Marmande, entre Agen et Bordeaux, au mois d’avril, pour partager leur parcours de vie à la rue et sensibiliser les futurs éducateurs de l’Institut Régional du Travail Social local. Cette intervention a été préparée minutieusement en amont avec les deux travailleuses sociales de l’antenne, qui avaient été invitées à l’origine pour présenter leur quotidien aux étudiants. Elles ont proposé cette inversion des rôles, qui a beaucoup plu. Les deux personnes accueillies ont pu échanger avec les futurs éducateurs sur le regard que les passants ont l’habitude de poser sur eux et comment ils vivent la relation d’aide avec leur travailleuse sociale. Si ils ont beaucoup aimé témoigner et échanger dans ce cadre, cette intervention responsabilisante leur a aussi permis de se remobiliser et de prendre conscience de leurs capacités ; de par leur position « d’acteur » et par le fait qu’ils se soient sentis écoutés. Cette intervention a été particulièrement émouvante pour Christophe qui s’est rendu compte d’où il partait et jusqu’où il était capable d’aller ! Bravo à eux !

« JO : le combat des associations pour intégrer les sans-abris à la fête »

La France accueillera les Jeux Olympiques et Paralympiques du 26 juillet au 8 septembre 2024. A l’image de la coupe du monde ou de l’Euro de football, accueillir de grands évènements sportifs est souvent perçu et annoncé comme fédérateur ; comme facteur de cohésion, d’unité et de rassemblement entre les Français. L’inclusivité recherchée semble néanmoins loin d’être gagnée : des étudiants sont expulsés de leurs logements et les personnes à la rue en Ile-de-France, en grande précarité, sont priées de « déménager » temporairement en région. Aux captifs, la libération qui rencontre et accompagne les personnes à la rue est très concernée par ce sujet : certains accueillis régulièrement rencontrés en rue et accompagnés par des travailleurs sociaux seront sans doute « mis à l’abri » et seront donc hors circuit. Il y a un vrai enjeu pour l’association de réussir à maintenir le lien avec eux malgré un changement de routine probable. Néanmoins, la constance et la fidélité des Captifs envers les accueillis devraient permettre aux deux parties de se retrouver à la fin des Jeux !

L’opacité des dispositifs prévus pour les personnes à la rue pendant les Jeux inquiète de nombreuses associations, parmi lesquelles Aux captifs, la libération, et laisse entendre l’incapacité des pouvoirs publics à proposer des solutions adaptées à chacun quand bien même le gouvernement souhaiterait faire de cet évènement un « un outil d’inclusion, d’insertion et d’intégration sociale ». Pour en savoir plus sur cette question, nous vous invitions à lire l’article d’Elisabeth Crépin-Leblond, journaliste chez Carenews, intitulé «JO : le combat des associations pour intégrer les sans-abris à la fête » dans lequel Thierry des Lauriers, directeur général des Captifs est interviewé.

Olivier, bénévole auprès des personnes prostituées à Paris

Les bénévoles sont la clé de voute de l’association Aux captifs, la libération. Nous vous proposons donc de découvrir le portrait de l’un d’eux, Olivier Bazil, bénévole à l’antenne de Lazare (16ème). Tous les mardis soir, à partir de 18h30, il retrouve son trinôme pour sa tournée-rue en camion au bois de Boulogne.


  • Depuis combien de temps êtes-vous bénévole aux Captifs ?

«  C’est ma quatrième année de bénévolat aux Captifs. J’ai commencé par l’accueil des hommes le lundi après-midi puis l’association m’a proposé d’étoffer mon engagement en tournant tous les mardis soir au bois de Boulogne. Dans le cadre de ces tournées-rue (ou maraudes) en camion, nous rencontrons une population plutôt féminine, souvent trans ou travestie mais qui sont avant tout des personnes. »

  • Qu’est-ce que vous apporte cet engagement ?

« Depuis plusieurs années déjà, j’aspirais à ne pas me laisser enfermer et à trouver une ouverture sur un monde différent de celui de mes contacts habituels : j’ai eu une famille formidable, une bonne éducation, une carrière professionnelle intéressante et je pense que je n’aurais pas eu une vie « complète » si je n’avais pas eu la chance de ces rencontres avec ces personnes de la rue ou du bois, qui représentent un autre type de « prochain » que le Christ nous enseigne d’aimer.

Ces tournées-rue permettent souvent le tissage de vrais liens de confiance avec les personnes que nous rencontrons et il nous est même parfois donné de vivre des grâces exceptionnelles, comme celle que je voudrais vous raconter.
C’était un mardi soir, nous abordions deux personnes que nous connaissions bien pour échanger comme d’habitude au pied de leur camion, quand elles nous ont annoncé le décès brutal d’une collègue : elles étaient là toutes les deux, dans la nuit du bois, traumatisées par cette nouvelle terrible et par le fait que leur amie s’étant progressivement refermée sur elle-même, elles avaient été impuissantes et incapables de la sauver.
Que faire ? Notre suggestion d’une prière aussitôt acceptée, ce fut tout d’un coup un vrai moment de grâce : ces deux femmes, profondément bouleversées, ont improvisé dans la nuit une prière d’une spiritualité intense et qui révélait leur évidente proximité avec la Vierge Marie et avec son fils : nous, bénévoles, n’avions rien dit mais ce soir-là j’ai compris pourquoi Jésus pouvait se sentir très proche de certains pécheurs. »

  • Quelle est votre place aux Captifs ?

« Je suis un simple bénévole qui donne un peu de son temps et qui reçoit énormément. Etant généralement le plus vieux de la bande, les personnes du bois m’attribuent souvent spontanément le rôle du père, grand-père, tonton ou « abba ». Ces surnoms affectueux, énoncés avec un respect malicieux, permettent parfois de glisser plus facilement un commentaire ou un conseil, à condition de ne pas trop abuser du procédé ! »

  • Que diriez-vous à quelqu’un qui souhaite et/ou qui hésite à s’engager ?

« Je dirais deux choses : la première, n’ayez pas peur ! En tant que bénévoles, nous sommes formés et encadrés et nous ne sommes jamais seuls ; et de plus le contact avec les personnes de la rue ou en situation de prostitution est souvent plus facile que l’on ne croit : beaucoup sont avides de parler, de justifier leurs choix, d’expliquer leur vie et leurs soucis. Et si d’autres le sont moins, il est très rare qu’elles résistent au bout d’une dizaine de sollicitations souriantes et courtoises… Cela peut prendre du temps mais lorsque l’armure accepte de s’entrouvrir, alors tout devient possible.

Et puis surtout les femmes et les hommes du bois sont des personnes comme nous tous : ils ont des problèmes, des tristesses, des amours, parfois des enfants… Ce sont des PERSONNES – parfois d’ailleurs profondément spirituelles. Et les discussions de toutes sortes sont souvent passionnantes »

  • Pourquoi vous êtes-vous spécifiquement engagé aux Captifs ?

« J’ai connu les Captifs grâce à mes enfants qui m’avaient attiré à un pèlerinage à Lourdes de l’ABIIF, les jeunes brancardiers d’Ile-de-France.
Pendant le séjour j’avais remarqué la présence d’une religieuse toute petite et qui était toujours entourée de 4 grands gaillards particulièrement attentifs et délicats avec les malades, et toujours disponibles. Intrigué, j’ai demandé un jour : « Mais Sœur Solange qui sont donc vos 4 gardes du corps ? ». Elle me répondit en souriant : « Ce sont des gars de la rue, qui sont depuis longtemps aux Captifs ; ils ont été volontaires pour venir aider pendant le pèlerinage mais après ils retournent à la rue ». J’ai compris que l’un d’entre eux était musulman, un autre plutôt agnostique mais tous avaient une belle personnalité et ils venaient s’ouvrir à autre chose que la rue. D’ailleurs l’année suivante j’ai retrouvé l’un d’eux à Lourdes et nous nous sommes embrassés comme du bon pain !
A l’époque, je n’avais pas beaucoup de temps libre alors j’ai commencé par devenir donateur tout en gardant l’idée de venir frapper à la porte des Captifs un peu plus tard. »

Un grand merci Olivier d’avoir accepté de nous livrer de l’intérieur votre ressenti et partagé votre expérience d’engagement. Merci à tous les bénévoles Captifs pour leur engagement.

Bel hommage aux morts de la rue

En 2023, 656 personnes sans-abri sont mortes de la rue. Pour leur rendre hommage, le 19 mars 2024, une vingtaine de Captifs se sont rendus à la manifestation organisée chaque année par le Collectif des Morts de la Rue (https://www.mortsdelarue.org/). Cet événement – qui a pour objectif de rendre visibles les morts de la rue et de les honorer – s’est déroulé cette année aux Arènes de Lutèce (Paris, 5e), de 11h30 à 15h et a rassemblé près de 300 personnes. Sur place les noms des personnes décédées ont été lus à voix haute, et marqués au feutre sur des planches de bois, qui ont été réparties sur le sol des arènes. Chaque planche a été fleurie d’une rose à l’issue de la lecture des noms.

Créé en 2003 sur l’impulsion de Patrick Giros, fondateur d’Aux captifs, la libération, le Collectif des Morts de la Rue est aujourd’hui une association indépendante, qui regroupe une cinquantaine d’acteurs associatifs en lien avec les personnes de la rue. L’association Aux captifs, la libération y est représentée par Fabienne De Borger, bénévole engagée sur notre antenne de l’Immaculée Conception (Paris, 12e).

Favoriser l’accès à la connaissance par la lecture

Ouvrir un livre est un remède assuré pour s’évader quelques heures de l’enfer de la prostitution ! Face à la curiosité des femmes qui sont accueillies à l’antenne de Saint-Leu Saint-Gilles (Paris, 1er), Armelle, travailleuse sociale, a envie de développer des activités littéraires autour du livre. Le livre est une véritable porte d’entrée vers le monde des connaissances et de la culture, et l’apprentissage du français. Les femmes que l’association Aux captifs, la libération accompagne suivent régulièrement des cours de français mais n’ont pas toujours la chance d’avoir accès à des livres. C’est pourquoi ouvrir une micro-bibliothèque à l’antenne permet à ces femmes d’accéder à des livres et d’enrichir ainsi leur accompagnement social. Il s’agit d’amener les livres jusqu’à ces femmes.

Afin de permettre la concrétisation de ce projet, l’antenne est à la recherche de dons de livres accessibles pour un public non francophone (livres en français facile, livres bilingues franco-anglais, livres graphiques et bandes dessinées, abécédaires type Kididoc, livres sur les saints, les métiers, le corps, revues récentes…). Certaines femmes venant aux permanences d’accueil avec leurs enfants, nous recherchons aussi des livres imagés adaptés aux tout-petits.

Si vous désirez effectuer un don de livre(s), vous pouvez soit les déposer à l’antenne de Saint-Leu Saint-Gilles, soit contacter Armelle au 07.57.44.28.67 ou par email (a.paquier@captifs.fr)

Un immense merci par avance pour votre générosité !