« La prière complète notre action d’accompagnement des personnes »

Présentation du réseau prière de notre association par Marie-Christine, salariée des Captifs. 

Prières

Marie-Christine est chargée de mission « Fraternité en paroisse ». Le principal objectif de sa mission est de « diffuser l’esprit Captifs ». Pour cela, elle témoigne de l’action de l’association à travers l’accompagnement de paroisses, mouvements d’Eglise, ou associations qui œuvrent auprès des personnes en situation de précarité. Concrètement elle propose des formations, des relectures et du conseil aux groupes accompagnés. Sa mission consiste également à organiser des actions spirituelles au sein des Captifs et notamment animer le Réseau Prière.

« Ces priants, engagés non par en actes, mais par la prière, sont considérés comme des bénévoles à part entière. Chacun, a sa part à prendre, ceux qui ne peuvent pas s’engager dans les tournées-rue ou permanences d’accueil, contribuent à leur manière, par la prière.»

Depuis presque 40 ans, les personnes soutiennent notre action par la prière. Toute personne qui croit en la force de la prière peut faire partie de ce Réseau Prière et accompagner ainsi les personnes que nous aidons. Chaque mois, les intentions des antennes leurs sont confiées par courrier. Ils s’engagent à prier à ces intentions au moins une fois par semaine selon la forme qu’ils préfèrent (Eucharistie, chapelet, temps d’oraison, participation à la liturgie des heures…). Actuellement, une quarantaine de personnes, dont certaines sont membres de communautés religieuses, nous offrent ce précieux soutien. « Ces priants, engagés non par en actes, mais par la prière, sont considérés comme des bénévoles à part entière. Chacun, a sa part à prendre, ceux qui ne peuvent pas s’engager dans les tournées-rue ou permanences d’accueil, contribuent à leur manière, par la prière. » explique Marie-Christine. « Et surtout, nous avons besoin de ces prières, on ne peut pas les négliger, elles viennent nous porter dans notre quotidien, soutenir les antennes dans leurs difficultés, les personnes qui sont blessées par la vie. La prière complète notre action d’accompagnement des personnes en prenant en compte toutes les dimensions de leur être sans négliger leur âme. En tant qu’association catholique ancrée dans les paroisses, les Captifs ont besoin d’un réseau de priants pour vivre sa mission jusqu’au bout ! » ajoute-t-elle.

Actuellement l’association cherche à renouveler son Réseau Prière, à le rendre plus proche de la vie des antennes et des paroisses auxquelles elles sont rattachées, à y impliquer davantage les personnes accueillies. Pour cela, nous avons besoin de personnes qui s’engagent par la prière aux côtés de chaque antenne pour renforcer notre réseau et l’animer !

Alors n’hésitez pas, si vous aussi vous souhaitez faire partie de notre réseau de priants, contactez Marie-Christine à cette adresse : reseau.priere@captifs.fr

« Il n’y avait ni lumière, ni eau, ni fenêtre, ni toilettes »

Découvrez le témoignage de Nathalie, ancienne SDF, sortie de la galère après un passage dans la colocation solidaire des Captifs, baptisée Valgiros.

Nathalie, personne accueillie, accompagnée par Aux captifs, la libération.

Aujourd’hui, Nathalie, 47 ans, est colocataire de Valgiros et rayonne, mais cela n’a pas toujours été le cas. Elle a connu la rue avec son fils alors âgé de 16 ans à cause de drames et de cassures familiales. Un temps, ils dormiront dans une cave : « Dans cette cave, il n’y avait ni lumière, ni eau, ni fenêtre, ni toilettes. Je laissais le plus grand espace à mon fils pour dormir, ce qui était normal, mais de mon côté, je ne pouvais pas déplier mes jambes. C’était très difficile, mais dormir dans cette cave avec toutes nos affaires, nous a permis de rester dignes et en sécurité, même si nous avions peur d’être dénoncés. ».

Cette période paraitra sans fin et insurmontable pour Nathalie et son fils, jusqu’à ce qu’ils fassent la rencontre de bénévoles d’Hiver Solidaire, une mission de solidarité portée par le diocèse de Paris qui permet d’accueillir dans les locaux paroissiaux, les personnes sans-abris pendant l’hiver. De là, ils seront accueillis à Notre-Dame-de-Clignancourt (Paris 18e), et Nathalie fera la rencontre du Père Stéphane Duteurtre, qui pour la première fois lui redonnera confiance en l’Eglise. C’est le début de la nouvelle vie.

De fil en aiguille, Nathalie arrivera au printemps 2020 à Valgiros. Dans cette colocation, elle a trouvé une seconde famille, et vit une bienveillance mutuelle entre les colocataires, pourtant tous si différents. Cette bienveillance qui l’a aidée à se reconstruire, enfin en partie, car c’est surtout la foi qui l’a métamorphosée : « Ici, j’ai rencontré des personnes formidables qui m’ont peu à peu reconciliée avec Dieu, je pense à Vincent, Marine, Jean-Baptiste, Benoit, Bruno, Camille, Romain, Véronique et le Père Louis-Pierre Dupont … Tous, chacun à leur manière m’ont guidée vers Lui, avec eux je suis partie en pèlerinages, j’ai prié, j’ai chanté, j’ai crié de joie ! J’ai retrouvé mon Dieu. ».

« Grâce à mes coloc’s de Valgiros et grâce à mes rencontres d’Hiver Solidaire, j’ai demandé la Confirmation l’année dernière, je déborde de joie, et ma priorité est devenue Jésus. Maintenant, je me sens prête à vivre ailleurs car je sais que vivre à Valgiros n’est qu’une étape. Bien sûr, le départ sera difficile, mais c’est pour le mieux, maintenant je sais ce que je veux, je sais où je vais. » conclut Nathalie.

Quant à son fils, il se reconstruit et lui aussi a retrouvé la foi.

Valgiros, notre colocation solidaire, est un Centre d’Hébergement de Stabilisation (CHS). Depuis 2010, il accueille des personnes ayant connu la rue en leur offrant un lieu où elles ont l’espace et le temps nécessaires pour se reconstruire et trouver une nouvelle autonomie.

Situé en plein cœur de Paris, Valgiros peut héberger 21 personnes accueillies et 11 bénévoles, socialement insérés qui possèdent une activité professionnelle en journée et souhaitent donner le reste de leur temps pour les autres résidents.

Ce vivre ensemble entre les bénévoles et les sans-abris fait l’originalité de ce projet, la mixité sociale facilitant la réinsertion de personnes en situation d’exclusion.

« Depuis que je fréquente les pauvres, je lis l’Evangile autrement »

Créé en 2005, le réseau Saint Laurent réunit plusieurs groupes et communautés de chrétiens qui ont placé les pauvres au cœur de leur action. Abrité par le Secours Catholique, il organise des temps de rencontre et d’échanges entre ses membres, dont un grand rassemblement à Lourdes tous les 2 ans. Membres du réseau, les Captifs ont demandé à son animateur, Jean-Marie Martin, de réagir au thème suivant : Regarder vers le ciel.

Dans sa charte, le réseau Saint Laurent écrit : « La foi, l’espérance et la prière des pauvres sont un bien inestimable dont il faut prendre soin. Il est indispensable que soient mis en œuvre des conditions et des lieux qui favorisent cette expression à la lumière de la Parole de Dieu. » Comment le vivez-vous au sein du Réseau ?

Le réseau, c’est un terme abstrait. Ce qui compte, ce sont les groupes qui le composent. Et au sein de ces groupes, ce qui m’épate, c’est la capacité de tous à se retrouver et à prier ensemble. Cela ne va jamais de soi de prier quand on est en galère. Ces personnes ont tellement de raisons de faire autre chose ! Et pourtant, quand on propose des lieux, des moments, ils viennent. Ils croient farouchement en la promesse du Christ. Qu’on est tous frères, portés par notre foi. Ni pauvres, ni riches. Mais ce n’est pas toujours simple car ils ne sont pas toujours les bienvenus dans nos Eglises. Ils ont du mal à y trouver leur place.

Bernadette de Lourdes disait : « Elle me regardait comme une personne qui parle à une autre personne », que nous enseigne-elle sur la manière de regarder vers le ciel ?

Ah, Bernadette ! Si son nom n’était pas aussi répandu, nous l’aurions choisi pour baptiser notre réseau. Car, comme elle l’avait dit « si Marie avait trouvé plus pauvre que moi elle l’aurait choisie ». Cette Sainte parle donc beaucoup aux personnes que nous accompagnons. Le fait que la Vierge l’ait regardée « comme une personne » est essentiel et nous dit beaucoup sur le regard qu’il faut porter aux autres. A Lourdes, les pauvres que l’on emmène voir le film de sa vie, se retrouvent toujours dans cette phrase. Car bien souvent, personne ne les regarde et ils ont l’impression d’être invisibles. Les pauvres attendent de l’Eglise qu’elle soit le lieu qui témoigne de ce regard attentionné de Dieu vers eux. Jésus l’a fait tout au long de sa vie : considérer chacun, laisser l’autre exprimer ses besoins, créer les conditions de la parole… Chacun se sent aimé à son regard. Un bel exemple à suivre, notamment dans le travail social.

Et toi, qu’as-tu appris des membres du réseau St Laurent sur comment regarder vers le ciel ?

J’ai toujours travaillé dans le social. J’ai été animateur à 17 ans notamment auprès de personnes sans-abri, en grande précarité. J’ai été interpelé dans les années 90 quand j’ai vu ces personnes monter dans le train du diocèse de Toulon pour aller à Lourdes ! Ils savaient qu’ils pourraient être hébergés à la Cité Saint Pierre et, du jour au lendemain, ils partaient. Cela m’a épaté de voir qu’ils trouvaient le ressort nécessaire pour entreprendre ce pèlerinage. Aujourd’hui c’est pareil. La foi de ces personnes, celle qui les pousse à avancer, malgré toutes leurs galères, m’impressionne. Ce n’est pas toujours une foi de l’ordre du religieux, juste une foi dans la vie, une foi intérieure, une espérance dans un Dieu qu’ils savent aimant. La foi à laquelle Jésus fait référence quand il dit à Bartimée : « Ta foi t’a sauvé ». Depuis que je fréquente les pauvres, je lis l’Evangile autrement.

Paroles de Captifs : découvrez le témoignage de Boris, personne accueillie

En ce mois de juillet, un petit groupe de Captifs a participé au Parcours Espérance 2022 de Paray-le-Monial. Boris, personne accueillie présente au séjour nous livre son témoignage.

« Bonjour,

J’ai pris le courage de monter sur scène pour témoigner de mon séjour ici à Paray-le-Monial et la découverte de Jésus Christ. Ça a été un séjour mémorable. Il va rester à jamais dans mon cœur. Je remercie les Captifs de l’antenne Sainte-Jeanne-de-Chantal qui m’ont donné cette chance.

Je remercie Charlotte, Pauline et Albane la charmante du groupe qui m’ont encouragé à faire ce témoignage.

Avant de venir ici, je ne croyais plus aux religions. Je me suis toujours dit qu’elles étaient l’instrument de l’humain, mais ma présence ici m’a convaincu que cette force qui nous a rassemblée dépasse l’humain. Cette force ne peut être que la lumière de Jésus Christ. Ce qui m’a marqué ici, c’est l’hospitalité des gens, leur gentillesse, leur cœur aimant. Merci Jésus.

Ce qui m’a marqué aussi, ça a été avant-hier, je me suis levé, je n’avais pas le livre pour chanter les louanges. Une fille devant moi a partagé avec moi, sans que l’on se connaisse. Merci pour ces moments.

Avant, j’étais pessimiste, mais ici, à Paray-le-Monial, j’ai vu Dieu dans les gens autour de moi.

Ici, vous avez de la chance car vous suivez déjà Jésus et, bientôt, moi aussi, je le suivrai.

Une dernière remarque, est-ce que la fille qui m’a prêté le livre peut me passer son numéro de téléphone à la fin, s’il vous plaît ? »

Vous aussi, devenez service civique à la rentrée !

Parmi les différentes missions proposées par l’association Aux captifs, la libération, un engagement de 6 mois auprès des personnes de la rue ou en situation de prostitution en tant que service civique est possible. L’association reçoit une aide de l’Etat pour ces missions reconnues comme participant aux dispositifs mis en place auprès des plus exclus à Paris.

Au sein de la structure, la mission du volontaire en service civique est d’assurer le premier accueil des personnes et de faciliter leur orientation vers les différents services proposés dans une relation d’aide et de service. Il va aussi à leur rencontre dans la rue et participe à des tournées-rue. Il peut être amené à accompagner certaines personnes accueillies dans des démarches simples, suite à leurs entretiens avec les travailleurs sociaux de la structure (mairie, préfecture, médecin, …), et à rendre visite à des personnes en soins à l’hôpital.

En binôme avec un travailleur social de l’association, il va ainsi à la rencontre des personnes, pour nouer avec elles, dans la durée, une relation de confiance, de manière à faciliter leur venue sur les antennes et mieux les accueillir. Enfin, le jeune en service civique, suivant ses capacités et son degré d’autonomie, peut être intégré à l’animation d’ateliers artistiques et/ou culturels, qui visent à dynamiser les personnes accueillies vers une sortie de rue ou de prostitution progressive.

Découvrez en vidéo le témoignage de Sixtine réalisé par la Conférence des Evêques de France

Vous souhaitez en savoir plus ? Contactez le service RH : rh@captifs.fr plusieurs postes sont ouverts pour la rentrée !

Une conversation à laquelle Saint Charles de Foucauld n’est pas étranger

Prière à Saint Charles de Foucauld

Témoignage de Mgr Philippe Brizard, à propos de Mimo, personne accueillie, autrefois accompagnée par les Captifs.

« Jamais, je n’oublierai Mimo. De son visage émanait une profonde intériorité. Son beau sourire était un reflet de son âme. Et pourtant, quel parcours ! Il était né bien plus au sud que le Maroc qu’avait exploré Charles de Foucauld. Sahraoui, il avait milité au Polisario pour la libération de son pays, ce qui lui valut la vindicte de la police marocaine qui le poursuivait partout où il allait. Torturé au Maroc, il fut rattrapé en Italie et craignait pour sa sécurité en France. Il était imam. Animé d’une vie spirituelle très réelle et connaissant bien le Coran, il a parcouru dans la douleur un chemin de conversion que j’ai appris à connaître parce qu’il était celui de beaucoup de catéchumènes issus de l’islam : Issa (Jésus) fascine nombre de musulmans pieux. Peu satisfaits de l’enseignement qui est donné de lui d’ordinaire dans le cadre musulman, ils deviennent des chercheurs… et ils trouvent. En Italie, à Rome, grâce à des jésuites au service de migrants sans papiers avec qui il œuvrait, il put s’émerveiller de l’amour du Christ pour les hommes. Il était stupéfait par la liberté de penser et d’aimer qu’offrait la religion chrétienne. Il avait choisi Charles de Foucauld comme saint patron, qu’il appelait « son frère », à cause de l’amour du Père pour les Arabes et pour le désert.

            Mimo était un pauvre à un point inimaginable. Il avait tout perdu. Marié, puis séparé, il avait une fille qu’il ne voyait pas. Sa démarche religieuse l’éloignait de sa famille à laquelle il était attaché mais qui se radicalisait. Il s’est retrouvé à la rue : Mimo est son nom de rue. Dépressif, il se mit à boire. « Aux captifs la libération » l’a beaucoup et efficacement soutenu. C’est à ce moment que j’ai fait sa connaissance dans le groupe de catéchumènes qui s’acheminaient très discrètement vers le baptême. Il franchit toutes les étapes, ou presque. Grâce à lui, et avec lui, nous établissions un dialogue étonnant avec les autres catéchumènes qui portait sur le Coran et la foi catholique. J’ai beaucoup appris de lui. Avec son accompagnatrice, je le pris en affection. Par deux fois, je lui ai proposé une prière de délivrance pour l’aider à lutter contre l’alcoolisme et la dépression qu’il acceptait avec foi. Il s’en trouvait profondément heureux et apaisé. Il faut dire qu’il était écartelé sur son chemin de conversion entre foi au Dieu de Jésus-Christ et famille à laquelle il ne pouvait rien dire de son itinéraire.

La rue l’avait usé ; il sentait sa fin prochaine. Une dernière étape restait à franchir pour parvenir au baptême – c’était aux Rameaux 2017 – qu’il ne franchit pas. Il mourut avant de recevoir le baptême qu’il désirait tant. Il souhaitait être enterré en chrétien, nous le lui avions promis. Il n’en fut rien. Sa famille le récupéra avec toutes ses affaires, ne laissant dans la chambre que sa bible bilingue. Il est inhumé à Layoun, là où il est né, près de son père. Adieu, Charles. Tu es remis à Dieu, grand et miséricordieux, ami des hommes et père de Jésus-Christ. Charles El Mahjoub (Le Vivant), tu es vivant de la vie de Jésus-Christ. La main du Père de Foucauld était sur toi. »

La Journée des Familles Captifs

Samedi 11 juin 2022, une centaine de Captifs et leurs proches se sont retrouvés pour partager une journée fraternelle entre petits et grands.

Après un court trajet en bus de Paris vers Orsay (91), la journée a commencé par une petite marche à travers la forêt pour rejoindre la Mission Franciscaine de la Clarté-Dieu. Si certains ont trouvé leur route d’un seul essai, les autres ont pris davantage de temps pour admirer le paysage ! Entre les poussettes et les marcheurs rapides, un vrai jeu de piste pour prendre le bon croisement. Mais rien n’a entaché la bonne humeur des Captifs, trop heureux de se retrouver. Une fois tous arrivés, le temps de prière puis la messe – pour les volontaires – ont lancé les festivités.

L’après-midi, les adultes et grands enfants sont partis à la découverte de Saint-François à travers un jeu de piste. Les équipes n’ont pas feint leur engouement pour être les premiers à découvrir le trésor. Que ce soit au tir à la corde ou bien au concours de nœuds en gant de ski, tous ont rivalisé d’effort pour remporter les indices menant au coffre du trésor. Les heureux gagnants ont remporté de belles images de Saint François ainsi que des pendentifs du « Tau » franciscain (dernière lettre de l’alphabet hébreux rappelant la croix du Christ et symbole des franciscains).

« C’était une journée magnifique ! »

Marc, accueilli à l’Espace Marcel Oliver

Rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle édition !

Les Captifs à Rome

Du 13 au 16 mai, un petit groupe de Captifs – Accueillis, bénévole et salariés – a eu la chance de découvrir Rome pour la canonisation de Charles de Foucauld.

Au-delà de la portée culturelle de ces quelques jours, les Captifs ont vécu des moments riches en fraternité et ressourçant. De l’audience avec le Pape, à la messe de canonisation place Saint-Pierre, en passant par la visite des Sœurs de Jérusalem dans leur monastère à côté du Colisée : tous ont sauté dans le brasier ardent de l’amour du Christ.

« Voir le Pape, donne envie d’avoir une vie plus ordonnée ! » Joy

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Vladimir, de la rue à une colocation solidaire : main dans la main avec les Captifs

Pendant 22 ans, Vladimir a travaillé comme animateur jeunesse dans le 20e arrondissement de Paris. Avant de prendre une année sabbatique, il était responsable d’un centre de loisir. Et puis, à son retour de voyage, tout s’est enchaîné : il n’a pas retrouvé son poste, a perdu son appartement, et s’est fait voler ses papiers. Un effet boule de neige qui l’a précipité à la rue.

« A la fin de la trêve hivernale, je n’ai pas voulu ouvrir la porte aux autorités, alors ils l’ont défoncée. J’ai eu 2 minutes pour mettre mes chaussures, prendre quelques affaires, avant d’être mis dehors. Je n’ai rien compris à ce qui s’est passé !»

Vladimir

Grâce à sa facilité à parler avec les gens, Vladimir a réussi à se débrouiller dans la rue. Certains gardiens de parc l’ont laissé y passer ses nuits. Des habitants du quartier lui offraient des cafés. Pourtant il le dit : « C’est Dieu qui a envoyé Amélie ! ».

Amélie, travailleuse sociale pour les Captifs dans le 20e arrondissement de Paris, a en effet rencontré Vladimir lors d’une tournée rue. «Amélie et Muriel se sont approchées de moi, ont échangé, et leurs conversations régulières m’ont convaincu de me rendre aux permanences rue de Bagnolet». La méfiance a laissé la place à l’amitié. « Amélie je ne la lâcherai jamais, elle m’a sauvé la vie. Elle m’a sorti de nulle part ! »

Une deuxième belle rencontre a illuminé le chemin de Vladimir : Rose et son fils, des voisins du quartier. Ils l’ont aidé pendant un mois, lui ont rendu la possibilité de passer de vraies nuits de sommeil paisible. Amélie a pris le relai en l’aiguillant vers « Hiver Solidaire ». Pendant tout l’hiver, les personnes de la rue peuvent être hébergées dans une paroisse et partager leurs soirées et dîners avec les paroissiens bénévoles.

Ces deux tremplins ont donné à Vladimir l’énergie et l’envie de rejoindre la colocation solidaire de l’Association pour l’Amitié*, rue de Vaugirard. En quelques mois seulement, et avec l’aide des Captif, Vladimir a pu sortir de la rue. Aujourd’hui, quand il  croise des personnes encore à la rue, il leur conseille de rejoindre les Captifs : « pour leur combativité à sortir les gens de la misère et pour les amitiés que l’on peut y nouer».


*Association partenaire des Captifs