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« Une colocation solidaire avec une âme »

https://www.dailymotion.com/video/x7xruf2?start=1406
Reportage sur Valgiros à partir de la minute 23’30

Reportage de CNews dans le JT « En quête d’esprit » à la rencontre des coloc’ de Valgiros. Immersion dans cette colocation solidaire à partir de la minute 23’30.

« Quand tu viens de la rue, ici c’est le paradis » Pierrot, résident

« Ici, on vit une fraternité brute » Marine, résidente bénévole

Visite de l’archevêque Mgr Michel Aupetit

 

A l’occasion de la Journée Mondiale des Pauvres, l’antenne Saint-Vincent-de-Paul a reçu la visite de l’archevêque Mgr Michel Aupetit du Diocèse de Paris à l’accueil de jour. Un véritable moment privilégié pour les Captifs entre  prières, discussions et parties de dominos. 

Mgr Michel Aupetit et Hélène Claveyrolas, la responsable de l’antenne.
Antenne Saint-Vincent-de-Paul.
Partie de dominos avec Mgr Michel Aupetit

COVID-19 – Les infos en temps réel

COMMUNIQUÉS DE PRESSE :

Contact Presse : Alexandra Chapeleau – 06 65 96 56 94

 

 

10 novembre 2020 : 

 

Communiqué de presse

 

Reconfinement – COVID – 19

 

Depuis le 29 octobre, notre pays est de nouveau en confinement.
Ce confinement assoupli permet à nos équipes de maintenir leurs actions.
Pourtant, le contexte d’incertitudes actuel pose beaucoup de questions …

 

Concrètement depuis le 29 octobre?

 

Nos équipes salariées et bénévoles poursuivent:
Les tournées-rue, de jour comme de nuit ;
Les accueils courrier, permanences d’accueil et ateliers (écriture, groupe de parole, art-thérapie) ;
L’accompagnement individuel des personnes ;
Le maintien du lien à distance, pour ceux qui ne peuvent pas sortir de chez eux, via le digital notamment : tournées-rue téléphone, ateliers fitness ou autre en visio ;

Sont malheureusement actuellement suspendus :
Les sorties de dynamisation : musée, cinéma, sport ;
Les séjours de rupture en dehors de Paris.

 

Quelles urgences en ce moment?

 

Contrairement au printemps, la plupart des structures d’aide sont ouvertes. Les paroisses aussi. L’urgence alimentaire du printemps (distribution alimentaire que nous avons coordonné dans plusieurs paroisses parisiennes notamment) n’est pas reconduite pour l’instant. La question de la solitude demeure le problème majeur chez des personnes déjà en marge de la société. Le lien demeure donc l’essentiel dans notre mission quotidienne.

 

Quelle place pour la dimension spirituelle dans ce contexte?

 

Dans le cadre de l’accompagnement global de la personne, l’association attache une importance toute particulière à la dimension existentielle et spirituelle des personnes.
Aujourd’hui, dans le cadre des règles imposées pour le confinement, avec le recours au Conseil d’Etat de la Conférence des Evêques de France et de plusieurs associations, et la réponse négative de celui-ci avec une mention de réexamen pour le 16 novembre, est ouvert un débat sur la liberté d’exercice du culte.
Dans ce débat nous souhaitons souligner que parmi les personnes de la rue que nous rencontrons et accompagnons, et plus largement parmi les personnes confrontées à la pauvreté, un certain nombre participent aux différents cultes, catholiques ou autres, et que les priver de culte, c’est les priver d’une des rares choses qu’ils peuvent partager en société en pleine dignité.

En cette nouvelle période de crise et d’incertitudes qui dure, nous gardons le même objectif : maintenir le lien et l’accompagnement dans la fidélité des personnes de la rue et des personnes en situation de prostitution que nous rencontrons chaque jour.

 

Cliquez sur l’image pour l’agrandir 

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« Confinement : des maraudes pour aider les SDF »

 

Avec l’arrivée du confinement, les rues se vident, surtout dans les grandes villes… Mais les Captifs maintiennent leurs tournées-rue.

 

Reportage de CNews dans le JT « En quête d’esprit » au cœur de nos tournées-rue avec l’antenne Saint Vincent de Paul.

 

L’intégralité du reportage à voir ici à partir de la minute 5’48.

Sortie du film « Sous les étoiles de Paris »

 

Dans son dernier film « Sous les étoiles de Paris », Claus Drexel raconte la rencontre de Christine, sans-abris (interprétée par Catherine Frot) avec Suli un enfant burkinabé qui a perdu sa maman. Avec Christine et Suli, nous arpentons un Paris caché que connaissent bien les équipes des salariés et bénévoles Captifs : les quais de Seine, Saint Eustache avec l’inévitable Gégé, les souterrains des halles avec leur violence, mais aussi les camps de migrants, le centre de rétention de Vincennes et le départ des expulsés de Roissy. Pas de partis pris et une image qui témoigne d’une réalité : celle de l’exclusion au cœur de Paris. Avec tact, poésie et délicatesse, Claus Drexel nous invite à regarder autrement ceux que nous refoulons dans les marges de notre société. Allez voir sans hésiter « Sous les étoiles de Paris » !

 

Sortie sur les écrans le 28 octobre 2020

L’approche de l’Espace Marcel Olivier : la Réduction Des Risques Alcool (RDR-A)

EMO

 

L’Espace Marcel Olivier est un accueil de jour ouvert tous les matins en semaine. Il est destiné aux personnes en situation de grande précarité et est particulièrement adapté à celles qui consomment de l’alcool. Il n’a pas pour objet d’accompagner socialement les personnes mais de sécuriser leur temps de consommation et les soutenir dans leurs diverses démarches. Témoignage de Léo Cloarec, responsable de l’E.M.O.

 

L’audience est limitée à 20 personnes par jour afin de garantir une réelle proximité entre personnes accueillies et intervenantes. L’approche qui y est opérante est la Réduction Des Risques Alcool (RDR-A), approche particulière qui nécessite d’être très brièvement définie :

La RDR-A a pour objectif d’accompagner chaque personne consommatrice d’alcool, afin de réduire les effets négatifs associés à sa consommation. La finalité de cette démarche est d’agir sur la « qualité de vie » de la personne sachant que cette notion est propre à chaque individu. Elle est une réponse alternative à l’approche abstinentielle classique qui consiste à traiter les conséquences négatives des consommations d’alcool par la suppression de ce qui en est la cause : l’alcool.

 

Pour que la RDR-A soit effective il est nécessaire de « faire avec » les consommations pour accompagner les personnes à « faire autrement ». C’est pour cela que depuis septembre 2018, l’E.M.O accueille les personnes « avec » leurs consommations, leur permettant de boire sans cadre ni pratiques imposés, hors de la rue, dans un espace sécurisé, fraternel et non-jugeant.

 

L’équipe intervenante est pluridisciplinaire. Elle est composée d’un responsable, de thérapeutes et de personnes bénévoles. Toutes sont formées ou sensibilisées à l’approche de RDR-A.

 

Chaque matinée commence par un « accueil café » convivial. Plusieurs activités sont proposées au sein de l’E.M.O: groupe de parole, art-thérapie et divers ateliers de dynamisation. Les jours sans ateliers sont généralement l’occasion de créer du lien, se rencontrer, autour de jeux ou simplement de discussions. Des sorties et séjours sont organisés et coconstruits avec les personnes accueillies.

 

Les maîtres-mots de l’E.M.O sont la bienveillance et la fraternité entre toutes les personnes qui composent ce lieu. Les personnes qui fréquentent le lieu viennent dans la grande majorité plusieurs fois par semaine et il y règne une atmosphère fraternelle qui s’illustre par ces quelques mots d’une personne fréquentant l’Espace tous les jours :

 

« L’EMO c’est ma deuxième famille. Je peux m’y reposer, m’y amuser et boire sans le stress de la rue. D’ailleurs, sans le vouloir, je bois beaucoup plus lentement ici que dans la rue ! »

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Paroles de bénévoles aux Captifs

 

Aux captifs, nous ne sommes rien sans l’aide de nos bénévoles. Chaque année, nous accueillons quelques 50 nouveaux bénévoles. Des personnes de tous les âges s’engagent, en journée ou en soirée, dans tous les secteurs de Paris. Tournée-rue, permanences accueil, sorties et ateliers, soutien administratif … les missions sont possibles et variées !

 

La place des bénévoles dans l’association

 

L’association a grandi et changé depuis 1981. A l’époque, il n’y avait que des bénévoles, mais avec les années, nous avons fait appel à des travailleurs sociaux pour proposer un accompagnement plus complet.

Cependant, le rôle des bénévoles reste essentiel pour les personnes rencontrées et pour notre association : leur présence et leur témoignage nous rappellent sans cesse cette priorité de la gratuité de la relation sur la prestation.

Les bénévoles aux Captifs participent activement à la vie de l’association et sont présents à tous les niveaux de décision, de l’antenne au conseil d’administration. Être bénévole c’est partager des moments uniques, créer des liens forts, apporter une présence bienveillante et vivre une expérience enrichissante !

 

 

Nous avons besoin de votre aide !

 

Les Captifs ont besoin de vous pour continuer à écrire cette belle aventure et assurer une présence fondamentale auprès des personnes en situation de précarité ou de prostitution. Pourquoi faire du bénévolat aux Captifs ? Pour vivre une rencontre porteuse d’espérance. Devenir bénévole chez nous, c’est aller vers les personnes dans la rue ou les accueillir dans nos antennes ; c’est faire un chemin avec elle, les accompagner. Nous recherchons également des personnes qui souhaitent partager des talents particuliers avec elles (bricolage, informatique, jardinage, peinture, chant, partage d’évangile…) ou mettre leurs compétences au service de l’association (collecte de fonds, photos, juriste, comptabilité, recrutement…).

Un parcours de formations est proposé pour débuter et continue tout au long de votre engagement bénévole.

 

 

Témoignages de nos bénévoles

 

« Ce que je vis en tant que bénévole n’est pas descriptible, il faut le vivre. Ce sont des relations uniques et tellement belles » Marie

« Au début, je ne savais pas quoi dire aux femmes en situation de prostitution. Je croyais que je ne pourrais pas leur parler de leur travail » Solange

« Quand j’arrive aux Captifs, j’ai les mains nues et quand je repars, j’ai le cœur plein de joie » Ngân

 

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Immersion en images dans la coloc’ solidaire portée par Aux captifs, la libération

 

A Valgiros, CHS (Centre d’Hébergement de Stabilisation) porté par l’association, les résidents qui font toute l’âme de la coloc’ ont des parcours très divers :

 

– Les résidents bénévoles ont de 25 à 70 ans ! Ils viennent vivre un temps de fraternité et de solidarité avec des personnes victimes d’exclusion ou de marginalisation. Ils habitent avec elles et partagent leur vie quotidienne, contribuant ainsi à leur reconstruction personnelle.

– Les résidents accueillis ont des profils très variés : âge, parcours, origine … Tous ont connu, pour des raisons diverses, une période d’exclusion plus ou moins longue.

 

Merci à KTO Télévision Catholique pour ce beau reportage !

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« Au sein de la coloc’ qui prépare les sans-abri à réintégrer le système »

Valgiros - CHS

 

Reportage du Figaro au sein de Valgiros, notre centre d’hébergement et de stabilisation. Il offre aux résidents marginalisés et en difficulté l’espace et le temps nécessaire pour sortir de l’exclusion, se reconstruire et trouver une nouvelle autonomie dans un esprit de partage et d’enrichissement mutuel. C’est une étape décisive dans un parcours de réinsertion.

 

Témoignage de personnes accueillies et de salariés Captifs.

 

© Marine Clerc

 

L’intégralité de l’article est à lire ici.

Témoignage de Sœur Rachel Guillien à propos du travail social

Sœur Rachel - Lourdes

 

Religieuse du Sacré-Cœur de Jésus depuis 2001, Sœur Rachel est bien connue des Captifs. De son premier stage de noviciat en tournée rue dans le Bois de Boulogne à sa mission de travailleuse sociale en tant que conseillère en insertion professionnelle à l’antenne Sainte Jeanne de Chantal, beaucoup ont eu la chance de rencontrer son chemin.

 

Quelle était votre mission auprès des Captifs en tant que travailleuse sociale ?

J’ai connu 3 fois les Captifs au cours de ma vie. Ma première mission était une tournée-rue au Bois de Boulogne à la rencontre des personnes en situation de prostitution. Cette mission n’a duré que quelques mois mais j’étais déjà marquée à vie par les personnes rencontrées. A l’époque, je me suis dit « Rachel tu te débrouilles comme tu peux, mais tu dois retrouver les Captifs au cours de ta vie ». Grâce à Dieu je suis donc revenue 2 fois aux Captifs en tant que travailleuse sociale pour l’antenne Sainte Jeanne de Chantal, avec pour mission d’aider les personnes souhaitant sortir de la prostitution à trouver un travail. C’était donc une mission de travail social pur et dur mais dans laquelle la question du lien était fondamentale. Le lien est pour moi l’ADN du travail social.

 

Patrick Giros disait : « Je ne peux pas me sauver tout seul, je ne peux pas être sauvé tout seul, j’ai besoin de l’Eglise que Jésus nous a donnée pour résister au long des siècles ». Pensez-vous qu’effectivement le travail social ne suffit pas ?

« Je ne peux pas me sauver seul », c’est vrai pour tout le monde, pas seulement pour quelqu’un de la rue en situation de précarité qui n’arrive pas à s’en sortir. C’est beaucoup plus profond ; le regard que nous portons sur nous-même n’est jamais suffisamment ajusté. C’est le regard de Dieu qui sait nous contempler, qui sait s’émerveiller profondément de qui nous sommes, avec justesse, la justesse de l’amour pur. Je pense aussi que seul on n’arrive à rien, on a besoin du regard de nos frères et sœurs qui se rapproche du regard de Dieu pour nous révéler à nous même, et découvrir la merveille que nous sommes malgré nos histoires. Nous avons besoin de nous recevoir des autres pour profondément se recevoir de Dieu.

Un des sens de l’Eglise cher à Patrick Giros était la dimension de territoire. Effectivement, une des définitions de l’Eglise est de dire que l’Eglise est un territoire ; « A Sainte Jeanne de Chantal, le Bois de Boulogne est sur le territoire de ma paroisse, donc les personnes du bois sont mes paroissiens. ».  L’Eglise nous assure une appartenance, qui que tu sois, tu as une place, tu es paroissien. Or pour ces personnes accueillies ayant subi des ruptures et des abandons, ce qui est fondamental c’est de pouvoir être en lien. Ces personnes souffrent de ne pas être rejoins dans leur souffrance. C’est une solitude abyssale. Au sein de la paroisse, elles font parties d’une communauté, elles ont leur place.

Selon moi, le travail social n’existe qu’avec une authentique hospitalité et amitié. En effet pour ces personnes que nous aidons, le plus dur à vivre est cette absolue solitude. Le travail social est une super boite à outils pour arriver à restaurer un lien authentique, pour arriver à restaurer la confiance en l’humanité, en ses propres facultés, pour déployer la plus belle partie de chacun.

 

Cette dimension spirituelle a-t-elle toujours été omniprésente dans votre vision du travail social ?

J’essaie toujours d’avoir le Christ au cœur des rencontres avec les personnes accueillies. J’essaie de Le mettre au centre, de Lui remettre les personnes qui me sont confiées, de prier pour les personnes que j’accompagne. Pour ma part, je le vois comme un travail social-chrétien. On devrait toujours pouvoir voir quelque chose de chrétien dans notre travail social. Et pas le travail social d’un côté et la foi de l’autre. La personne n’est qu’une et donc notre accompagnement doit lui aussi être global.

 

Photo de Sœur Rachel Guillien prise lors d’un pèlerinage à Lourdes avec les Captifs.