La fin de la prostitution pour Lucy

De 2016 à 2023, Lucy* est passée par toutes les étapes de l’horreur. Du Nigéria au Bois de Vincennes, son parcours de migration a été ponctué de viols, de trahison et d’exclusion. Mais depuis 2024, elle a entamé un « Parcours de Sortie de Prostitution » avec notre association et envisage l’avenir sous un autre jour.


Lucy est née au Nigéria. En 2016, elle a été approchée par une femme de son village, qui lui a promis un travail en Europe, dans la restauration. Elle lui a fait confiance, et s’est engagée sous serment à rembourser les dettes à venir, à hauteur de 35 000 euros. A l’époque, elle ne réalise pas que c’était une somme très importante. Selon Lucy, l’argent coule à flot en Europe, et elle pense qu’il sera facile de la rembourser. Son parcours de migration a été terrible, via la Lybie et l’Italie, avec une traversée de la Méditerranée au cours de laquelle elle a failli mourir noyée. Pendant ce parcours elle a subi des viols et a été victime d’esclavage sexuel. Arrivée à Paris en août 2016, elle a été tout de suite contrainte de se prostituer au Bois de Vincennes pour rembourser sa dette. Elle vit l’enfer jusqu’en 2021, où une agression dont elle a été victime agit sur elle comme un déclencheur pour s’en sortir. Une amie lui parle alors de l’association Aux captifs, la libération et l’accompagne à une permanence d’accueil à l’antenne de Sainte-Rita (Paris, 9e). Elle s’y sent bien, en confiance, et fréquente dès lors le lieu dès qu’elle le peut. Quand l’équipe lui propose des activités ou des sorties, elle répond toujours présente. Quand l’opportunité se présente d’intégrer l’atelier de couture BAKHITA, elle fonce. Elle veut retrouver un travail digne, qui la rende fière. Pour cela elle sait qu’elle doit tourner le dos au réseau qui la manipule, couper les ponts avec les seuls contacts qu’elle a en France, pour repartir d’une page blanche. Elle en a le courage, et en 2023, elle sollicite les Captifs pour bénéficier d’un Parcours de Sortie de Prostitution. Ce dispositif a été mis en place le 13 avril 2016 par la loi n°2016 -444 et vise à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées. Il reconnait les personnes prostituées comme victimes et leur offre une régularisation provisoire contre la promesse d’un changement de vie, via l’accompagnement global d’une association agréée. En décembre 2023, le préfet de Paris donne le feu vert à Lucy. Pour elle, 2024 sera donc l’année du rebond ! Elle va être accompagnée pendant 2 ans par une travailleuse sociale des Captifs, sur tous les aspects de sa réinsertion : logement, formation, parcours de soins… Son rêve serait de travailler au contact de voyageurs, et pour cela elle va chercher une formation qui lui permette d’être réceptionniste, dans un hôtel ou en aéroport. Bonne chance Lucy !

*pour des raisons de respect d’anonymat, le prénom a été changé.

 

L’Atelier Bakhita, bien plus que des robes de cortège

L’Atelier Bakhita est un atelier d’insertion professionnelle créé en 2017 par l’association Aux captifs, la libération. Il permet aussi bien à des femmes victimes de réseaux de traite des êtres humains, qu’à des personnes en situation de grande précarité, de s’insérer par la couture en les formant à ce nouveau métier. Elles peuvent ainsi retrouver leur dignité par le travail. Comme l’écrit très bien Mathilde de Robien dans l’intitulé de son article pour Aleteia « L’Atelier Bakhita, [c’est] bien plus que des robes de cortège ». Les couturières répondent à des commandes et sont rémunérées au juste prix. L’atout de l’atelier ? Il est considéré comme un « Organisme d’Accueil Communautaire et d’Activités Solidaires » ; et est donc reconnu comme utile pour la société, puisque l’agrément est délivré par le préfet du département du siège social de l’organisme. Quels sont les produits phares ? Depuis 2021, l’accent a été mis sur la confection de cortèges de mariage et c’est un franc succès ! En effet, de nombreux mariés passent commande à l’atelier !

Vous vous mariez l’été prochain ? Vous êtes fiancés ? Pour une simple prise d’informations ou pour passer commande sans plus attendre, il vous suffit de cliquer ici : Accueil – atelier BAKHITA.

Crédit photo : Marie de Viviès

« Procès des Arrow Baga : quand immigration rime avec prostitution et agression »

La question de l’immigration n’a jamais été autant d’actualité : une nouvelle loi vient d’être votée en la matière et nous avons fêté le 18 décembre, la Journée Internationale du Migrant.

Si un lien est fait par certains politiques entre immigration, insécurité et agressions ; un autre semble pouvoir être fait dans le cadre du procès de l’Arrow Baga – un gang nigérian basé à Marseille – entre immigration et proxénétisme. En effet, 93% de la prostitution est étrangère en France.  Sarah-Louise Guille, journaliste chez Boulevard Voltaire, vient d’écrire un article sur ce thème intitulé « Procès des Arrow Baga : quand immigration rime avec prostitution et agression ».

La question de l’immigration y est abordée à travers le procès de quinze membres du gang nigérian précité, qui fait venir en France de nombreuses femmes nigérianes, après leur avoir fait miroiter l’obtention d’un travail en France. Elles se retrouvent en réalité obligées de se prostituer pour rembourser le coût de la traversée de la mer Méditerranée. Il est donc important de savoir que l’immigration, dans notre pays, résulte aussi d’agissements de réseaux de traite des êtres humains.

Aux Captifs, la libération est très concerné par cette question : les personnes rencontrées par les bénévoles et les salariés, dans le cadre de maraudes hebdomadaires, sont en partie immigrés et en situation irrégulière car victimes de ces réseaux de traites des êtres humains. En effet, l’association, qui comprend un pôle prostitution, rencontre notamment des femmes nigérianes en situation de prostitution. Pour en savoir plus sur ce véritable piège tendu à ces femmes par la mafia nigériane, il vous suffit de cliquer ici : Procès des Arrow Baga : quand immigration rime avec prostitution et agression – Boulevard Voltaire (bvoltaire.fr)

« Le sacrement de la rencontre »

L’engagement des bénévoles est clé dans le fonctionnement de notre association. Solange, bénévole depuis 20 ans à Saint-Gilles-Saint-Leu, notre antenne du centre de Paris, l’incarne à la perfection. Organisatrice de certains séjours de rupture, elle mesure à quel point la participation de chacun, dans la vie quotidienne, transforme les personnes.


Solange est la 9ème d’une famille de 13 enfants et chez elle, on mettait toujours un couvert en plus pour la personne de passage qui partagerait ou non le repas de famille. Infirmière de formation, elle a choisi de rejoindre à 22 ans la congrégation religieuse des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul qui soigne les malades. Elle nous livre : « J’ai reçu une éducation chrétienne, mais surtout tournée vers le souci de l’autre, du plus petit. Choisir les Filles de la Charité pour mes vœux, dont le projet est vraiment le service des plus pauvres, était pour moi une évidence. » Elle ajoute : « Saint Vincent de Paul disait « Quitter Dieu pour Dieu », cela veut dire que si tu vas rencontrer l’autre, tu vas rencontrer Dieu, donc si ça sonne et que tu es à l’oraison, ton devoir c’est d’aller répondre, c’est vraiment le sacrement de la rencontre. »

Solange rencontre le chemin des sans-abri pour la première fois à l’occasion d’un tournant dans sa vie professionnelle. A 40 ans, elle décide de quitter le monde infirmier pour devenir maitresse de maison dans une association au service des personnes de la rue. Pendant 2 décennies, elle s’épanouit profondément au contact de ces personnes en situation de précarité.

À la retraite, Solange a voulu continuer à s’occuper des personnes en situation de grande pauvreté et a cherché une association qui prend en compte la personne dans toute sa dimension humaine, particulièrement spirituelle, et même religieuse. « Je connaissais les Captifs grâce à mon travail, et je savais que c’était l’association qu’il me fallait ! Et je ne me suis pas trompée… ça fait 20 ans ce mois-ci que je suis bénévole à Saint-Gilles-Saint-Leu. » (Paris 1er).

« Depuis toutes ces années, la participation des personnes accueillies est au cœur de la mission Captifs. Mais attention, cette participation ne doit pas être faite de règles, pour moi c’est une mentalité à avoir. De cette façon, il faut oser demander aux personnes accueillies de l’aide pour telle chose et telle chose. Ou alors les laisser proposer leur aide spontanément selon les circonstances », nous explique Solange.

Elle ajoute, « Lors des séjours, on peut vraiment être impressionné par l’attitude des accueillis, qui, tout particulièrement dans ce cadre familial, vont mettre la table ou faire la vaisselle, sans que l’on ait besoin de leur demander un coup de main. La participation, c’est dans les petites choses du quotidien aussi. Pour générer la participation, il faut donner des conditions de vie dans lesquelles ils vont spontanément trouver ce qu’ils peuvent faire. En séjour, il n’y a pas de rapport accompagné/accompagnant, ainsi nous sommes au même niveau, en famille, et la participation est spontanée. »

« Après des séjours comme cela, les personnes accueillies, qui ont goûté à une vie normale, en famille, faite des petites choses du quotidien, sont parfois transformées. Ce fut le cas de Pierrot, à la rue depuis 10 ans, qui m’a dit, en rentrant d’un séjour à En Calcat (Tarn), « Plus jamais je ne coucherai dehors ! ». Par la suite, il a repris contact avec sa mère, son fils, il était transformé et voulait aller de l’avant. Alors oui, vraiment, je crois que le cadre des séjours révèle les cœurs et les talents », conclut Solange. L’association Aux Captifs, la libération cherche en permanence des bénévoles ; n’hésitez pas à nous rejoindre !

« Cela n’a pas été facile de s’échapper de la vie de la rue, de la prostitution et du réseau »

Prostitution à Paris. Personnes accompagnées par Aux captifs, la libération.

A l’occasion de notre table ronde annuelle au Collège des Bernardins, nous avons eu la chance d’entendre un témoignage poignant de Joy qui retrace son parcours dans la prostitution, de son départ du Nigéria à son arrivée en France.

Le temps d’échange était animé par Sophie Lebrun, journaliste à La Vie qui a ensuite écrit un article sur ce témoignage que vous pouvez retrouver ci-après : https://www.captifs.fr/wp-content/uploads/2023/11/Cela-na-pas-ete-facile-de-sechapper-de-la-vie-de-la-rue-de-la-prostitution-et-du-reseau-.pdf

Le thème abordé par nos 4 invités : Gilles Badin, Geneviève Colas, Yves Scelles et Matthieu Villemot était « Prostitution, traite des humains, du piège à la libération, quel chemin ? ».

Cette question a été abordée à travers différentes dimensions mais le témoignage de Joy offre un exemple concret des difficultés rencontrés pour sortir du piège de la prostitution. A à peine 18 ans elle se fait piéger dans son pays d’origine par une dame qui lui promet une vie meilleure. S’ensuit une véritable désillusion. Elle doit beaucoup d’argent à cette dernière qui ne la laissera pas s’enfuir. Le voyage en Europe devient un véritable cauchemar. La traversée est dangereuse et elle échappe même de peu à la noyade. Elle est contrainte à se prostituer. Cela commence en Libye, se poursuit en Italie et en France où elle arrive en 2017. Cette vie de violences et de peurs prend un autre tournant quand elle rencontre les Captifs. « C’est lorsque je rencontre cette association que l’espoir revient ». Elle est alors aidé pour retrouver sa liberté. C’est un témoignage poignant que vous pouvez retrouver dans l’article : https://www.captifs.fr/wp-content/uploads/2023/11/Cela-na-pas-ete-facile-de-sechapper-de-la-vie-de-la-rue-de-la-prostitution-et-du-reseau-.pdf

Journée Mondiale des Pauvres : Les Captifs à la cathédrale de Nîmes

Le 19 novembre 2023 s’est tenue la Journée Mondiale des Pauvres, une journée instituée par le Pape François en 2017. Pour l’occasion, l’antenne des Captifs de Nîmes a pu témoigner – à l’invitation du curé – et présenter son action auprès des personnes de la rue.  Des applaudissements nourris se sont fait entendre. Une occasion parfaite pour se faire connaitre et sait-on jamais – semer dans les cœurs une envie d’être bénévole ! Cela a d’ailleurs bien marché puisqu’une jeune fille, touchée, s’est manifestée et a effectué une première tournée-rue le 22 novembre. Avoir pu témoigner dans la Cathédrale, dont le rayonnement est plus grand que celui de l’église Saint-Charles (à laquelle est rattachée les Captifs), fut une belle opportunité. Louis, que l’équipe rencontre à la messe tous les dimanches avec ses bagages, a confié « avoir trouvé très bien cette intervention et souligné la nécessité que plus de monde s’engage » !

N’hésitez pas à contacter Elisabeth, bénévole à l’antenne de Nîmes : elisabeth.cbr@gmail.com

Des cadeaux de Noël pour les plus pauvres, réalisés par des enfants

Depuis deux ans, des élèves de primaires confectionnent des boîtes-cadeaux avec des petits mots, des dessins, des chocolats, des écharpes ou encore des friandises pour les personnes accueillis. Cette année, quatre écoles primaires sont mobilisées, l’Ecole Normale Catholique à Blomet dans le 15ème arrondissement, l’Immaculée Conception située dans le 12ème, l’école Saint-Vincent de Paul pour notre antenne du même nom, et une dernière école est en lien avec l’antenne de Saint-Leu Saint-Gilles. Enfin, les enfants du catéchisme du 20eme sont également de la partie. 

Des actions de sensibilisation sont menées en amont, auprès des enfants, dans les écoles du quartier ainsi que dans les centres de loisirs ayant choisi de dédier leur campagne de l’Avent aux Captifs. Le but de cette intervention est de faire comprendre, à de jeunes élèves de primaire, l’importance de considérer les personnes de la rue à travers un regard, une parole… Ainsi, cette activité de Noël se veut comme un éveil à la charité et à la rencontre, marquante pour des jeunes appelés à devenir un jour, des adultes responsables et investis dans la société. Pour le plus grand bonheur des accueillis, ces boîtes leur sont distribuées le jour de la fête de Noël !

La prostitution & les Captifs aux Bernardins

Lundi 13 novembre, plus de 130 personnes ont assisté à la table ronde annuelle de l’association au Collège des Bernardins à Paris. Cette année, le thème était « Prostitution, traite des êtres humains, du piège à la libération, quel chemin ? ». Une soirée en partenariat avec le Collège des Bernardins, le journal La Vie ainsi que la chaîne de télévision KTO.

Comment Happy est-elle sortie du piège de la prostitution ? Pour démarrer la soirée annuelle des donateurs, notre équipe a laissé la parole à Happy, Nigériane, accueillie et suivie par les Captifs. Son témoignage a été lu par Domitille Maurin, la travailleuse sociale qui l’a accompagnée sur son parcours de libération. Un temps fort, chargé d’émotion, qui s’est poursuivi par une table ronde animée par Sophie Lebrun, journaliste à La Vie, sur le thème « Prostitution, traite des êtres humains, du piège à la libération, quel chemin ? ».  Chaque année, l’association organise une table ronde en partenariat avec le Collège des Bernardins, pour remercier et informer ses donateurs sur un sujet de société. Lundi 13 novembre, pendant plus d’une heure, différents intervenants ont pris la parole pour éclairer l’auditoire sur « le piège » qu’est la prostitution pour beaucoup d’êtres humains, et les solutions pour s’en libérer.

Yves Scelles, président de la Fondation éponyme, qui travaille à faire connaître et à comprendre ce sujet, a rappelé que l’on estime à 40 000 le nombre de personnes en situation de prostitution en France, et a parlé de « torture » pour les personnes victimes.

Geneviève Colas, salariée du Secours Catholique, coordinatrice du collectif « Ensemble contre la Traite », a rappelé que dans la très grande majorité des cas, la prostitution était liée à des réseaux de traite, qui voient dans l’exploitation de l’être humain une solution lucrative moins risquée et moins couteuse que le trafic de drogue…

Porteur d’espérance, le père Matthieu Villemot, docteur en philosophie, professeur exceptionnel au Collège des Bernardins et ancien bénévole des Captifs sur des tournées-rue dans le Bois de Boulogne, a expliqué que sur ce sujet, il faut bannir les idées reçues. Que chaque homme et chaque femme est un être aimé de Dieu, et aimable. Que la prostitution est à l’image portée par une société « où tout s’achète et tout se vend », et que parler de « gratuité », de « mains nues », va à contre-courant du discours ambiant.

Gilles Badin, directeur du pôle prostitution, a témoigné de la richesse des rencontres qu’il réalise depuis qu’il pilote les antennes des Captifs sur le sujet. Son émotion de voir ces hommes et ces femmes, trahis tout au long de leur parcours de migration, prêts à refaire confiance aux salariés de l’association qui leur propose d’intégrer un Parcours de Sortie de Prostitution. « Quand leur dossier est accepté par la Préfecture, je vois ces personnes fondre en larmes, sauter au plafond, se mettre à genoux, louer Dieu… leur foi en la vie est un exemple pour moi ».  La table ronde s’est suivie de questions réponses avec la salle, et d’un verre de l’amitié. Une belle soirée, qui sera diffusée sur KTO  dans les prochaines semaines.

La prostitution & les Captifs aux Bernardins

Une semaine pour apprendre à mieux servir les accueillis

L’automne, la saison des récoltes et de la réflexion intérieure par excellence… Le 7 octobre, Aux Captifs, la libération, s’est penché, le temps d’une journée, sur la manière dont les bénévoles et les salariés pourraient travailler en collaboration de manière constructive en faveur des personnes accueillies. Des ateliers de réflexions thématiques en petits groupes ont rythmé la journée, et permis de soulever et d’entendre les points de vue de chacun.
Par ailleurs, la semaine du 16 octobre, nous avons inauguré un nouveau format de nos formations  à l’occasion d’une « université Captifs » d’une semaine : 4 jours de formation et un jour de travail en commun. Des enjeux variés ont été évoqués : écoute active, parcours de dynamisation, prise en compte de la dimension existentielle, spirituelle et religieuse des accueillis, santé mentale ou encore questions éthiques…. Une semaine pour acquérir des clés utiles et nécessaires pour mieux servir les personnes de la rue que nous accompagnons. Enfin, la Journée fraternelle des permanents a eu lieu le jeudi 19 octobre : la matinée portait sur le protocole des « évènements indésirables », tandis que l’après-midi a été l’occasion de revenir de manière ludique sur les apprentissages des premiers jours. Des temps forts nécessaires pour une action efficace et ajustée !

Si vous souhaitez vous engager, vous aussi pour les Captifs, en devenant salarié ou bénévole, envoyez votre candidature sur rh@captifs.fr