Découvrez la renaissance d’Azédine, ancien résident de Valgiros

Azédine, entouré de ses colocataires de Valgiros.

Malgré la rue et son autisme, Azédine a su accepter l’aide des Captifs et retrouver une vie stable. Les cinq années au sein de la colocation solidaire de Valgiros lui ont fait regagner confiance et l’ont poussé à entreprendre une démarche de réinsertion avec le soutien de travailleurs sociaux comme Alison Boirel. Celle-ci se fait témoin de la volonté d’Azédine et de son engagement, qui lui auront permis de trouver du travail dans un magasin d’alimentation, poste qu’il occupe depuis désormais 10 mois. Son handicap, qu’il affiche sans honte sur son CV, complique ses relations avec ses collègues mais grâce à Valentin, le chef adjoint de l’épicerie qui l’a engagé, Azédine s’intègre de mieux en mieux. Ses 4 ans de rue n’ont pas entamé sa joie de vivre et ses passions comme les mathématiques, l’astronomie ou encore la musique de Georges Brassens sont toujours aussi présentes. Plongez dans le quotidien d’Un Homme debout qui par son abnégation et la bonté de son entourage a su se reconstruire !

Vous voulez découvrir ce témoignage en entier, RDV ici :  https://boutique.och-ombresetlumiere.fr/

Rejoignez-nous : devenez bénévole pour Aux captifs, la libération

À la recherche de nouvelles façons de vous impliquer et d’apporter votre soutien ? Découvrez les histoires inspirantes de nos bénévoles engagés dans l’antenne de Lyon, qui, à travers leur dévouement, apportent de l’espoir, de l’amitié et de la dignité aux personnes les plus vulnérables de notre société.

La rentrée approche, et avec elle, l’opportunité de s’engager dans une association. Aux captifs, la libération se consacre à tendre la main à ceux qui en ont le plus besoin, qu’ils soient à la rue ou en situation de prostitution. Nous recherchons des bénévoles dévoués pour rejoindre nos équipes de maraude (tournée-rue). Deux témoignages de nos bénévoles en disent long sur la puissance de notre engagement.

Jean-Marc et Morgane : créer des liens et donner de l’espoir

« L’histoire de Jean-Marc témoigne de l’importance de créer un espace où les cœurs peuvent s’ouvrir. À travers nos maraudes et notre accueil fraternel, Jean-Marc a trouvé un endroit où il se sent en confiance pour partager son parcours de vie difficile, marqué par la perte tragique de sa fille. Jean-Marc partage avec émotion qu’il n’avait pas pu parler de ses difficultés depuis très longtemps, et que les Captifs lui offrent un lieu de soutien et de compréhension. Sa quête spirituelle l’a également amené sur le chemin du baptême, une étape qu’il aborde avec espoir dans une autre paroisse lyonnaise.

Morgane, de son côté, a trouvé dans notre association le tremplin dont elle avait besoin pour sortir de la rue et de la drogue. Après avoir quitté ce monde douloureux, cette ancienne SDF s’est installée près de sa mère, à quelques minutes de Lyon. Notre intervention pour lui offrir une retraite chez les sœurs de l’Agneau a été un tournant dans sa vie. Morgane reste en contact avec nous, témoignant de l’impact durable de nos rencontres régulières dans sa vie. »

Témoignage de Gabrielle, bénévole à Lyon.

Esther : un voyage vers une nouvelle vie

« L’histoire d’Esther nous rappelle que chaque geste de compassion peut avoir un impact profond et durable. Nos rencontres en rue nous ont permis de connaître Esther, une personne en situation de prostitution, dont la proximité avec le Seigneur nous a émus. Au fil du temps, une amitié solide s’est tissée, marquée par des éclats de rire et des moments de prière partagés. Le destin d’Esther a pris un nouveau tournant avec un Parcours de Sortie de Prostitution (PSP), sa régularisation et un nouvel emploi. Elle a pardonné à ses bourreaux, reconstruit sa vie, et même donné naissance à une petite fille. »

Témoignage de David, bénévole à Lyon.

Ces témoignages vibrants illustrent la valeur du dévouement de nos bénévoles. Notre association recherche des bénévoles prêts à rejoindre nos équipes pour établir des liens d’amitié, de respect et d’espoir. Si vous souhaitez participer à cette aventure humaine, nous vous invitons chaleureusement à vous joindre à nous !

Contact : rh@captifs.fr

« Avec ces 15 habitués et l’ensemble des bénévoles, nous formons une famille »

Aux Captifs, nous ne sommes rien sans nos bénévoles. Leur engagement est clé dans le fonctionnement de notre association. Partez à la rencontre de l’un d’eux, aujourd’hui Martine, bénévole à Saint-Nizier, notre antenne de Lyon, qui s’apprête à accueillir son premier salarié à la rentrée.

L ’antenne du 2e arrondissement de Lyon à Saint-Nizier accueille des personnes en situation de prostitution et de précarité depuis 2018. L’ensemble de son activité comprend :

– les tournées-rue (maraudes) hebdomadaires à mains nues.

– la prière-rue mensuelle : une prière, comme dans toute antenne Captifs, à laquelle tout le monde est invité, y compris les personnes d’autres confessions religieuses qui le souhaitent. « C’est très beau, elles en profitent, elles aussi, à leur façon. », nous confie Martine, bénévole à l’antenne depuis 2021. Cette prière est suivie d’un dîner préparé avec les personnes accueillies, et partagé tous ensemble de façon chaleureuse.

– un accueil de jour, tous les jeudis après-midi tenu par Martine et une équipe de 9 autres bénévoles. « L’accueil est un rituel hebdomadaire pour une quinzaine de personnes accueillies venues de tout Lyon. Avec ces 15 habitués et l’ensemble des bénévoles, nous formons une famille. Réellement la fidélité de notre présence à tous, aussi bien accueillis que bénévoles, a créé des liens d’amour très forts entre nous. », explique-t-elle.

Aussi, Martine connaît bien le monde de la précarité qu’elle côtoie en tant que bénévole dans diverses associations lyonnaises depuis une dizaine d’années. Et pour elle, l’approche des Captifs avec ses valeurs de gratuité, inconditionnalité, fidélité et intégralité, l’a touchée droit au cœur : « Je connaissais déjà la précarité, mais là, lorsque j’ai compris l’approche des Captifs, j’ai réalisé que j’étais tombée dans le monde de l’amour, tout simplement. Alors quand on m’a proposée d’ouvrir cet accueil de jour, je n’ai pas hésité, j’ai dit oui tout de suite ! » De plus, pour beaucoup de personnes qu’elle rencontre, l’approche des Captifs, avec son coté fraternel, est très importante. Elle apaise la solitude dont beaucoup souffrent. « D’ailleurs 2 personnes que j’accompagne m’ont demandé si elles pouvaient m’appeler « mama », ce qui me touche énormément. Quand elles ont des problèmes de santé, et qu’elles ont besoin d’aller à l’hôpital par exemple, et bien, c’est à moi qu’elles demandent de les accompagner, comme elles le demanderaient à leurs parents s’ils étaient là ». Elle ajoute : « En ce qui concerne les personnes très blessées dans leur cœur, j’ai pu à mon tour constater qu’arriver à accepter de l’amour est pour elles le premier pas vers une liberté qui peut rendre possible un désir de renaître, et reprendre un chemin constructif ! D’où mon application et implication pour que notre équipe d’accueil de jour soit bien ce vecteur d’amour gratuit. »

Par conséquent, puisque la présence des Captifs dans une ville comme Lyon répond à un réel besoin pour les personnes accueillies, l’antenne de Saint-Nizier va déployer ses ailes avec l’arrivée de son premier salarié en septembre 2023. « Cette personne sera d’une aide précieuse pour ouvrir des passerelles avec les autres associations lyonnaises. Et elle sera très utile pour savoir où on peut diriger les personnes dans la mesure de leurs besoins. », conclut Martine.

Merci à l’association Le Maillon de soutenir le programme du Développement en régions des Captifs.

Soutenez notre antenne de Lyon : https://don.captifs.fr/lyon-saint-nizier

Les Captifs aux JMJ !

Cette année les Journées Mondiales de la Jeunesse avaient lieu au Portugal, à Lisbonne du 1er au 6 août 2023. Ce sont 1,5 million de personnes qui se sont retrouvées pour vivre des temps forts avec le Pape, dont 42 mille Français.

Et pour la première fois, cette édition avait un espace dédié aux jeunes professionnels français. Sur le parvis de l’église Santos-o-Velho, l’équipe nationale des « jeunes pros » de la Conférence des Evêques de France a organisé des conférences et des tables rondes, ainsi qu’un village des associations avec des stands, une buvette et une scène.

Ces stands ont accueilli diverses associations pendant 4 après-midis pour permettre aux jeunes professionnels de trouver un lieu où s’engager pour l’année suivante. Les Captifs ont tenu un stand le jeudi et le vendredi afin de donner envie à de futurs bénévoles de nous rejoindre !

Malgré le vent et la chaleur, de nombreuses personnes sont venues se renseigner sur les actions de l’association. Beaucoup de Lyonnais sont passés par le stand pour prendre le contact de l’antenne locale. Plusieurs curieux sont repartis avec le magazine Mains nues pour comprendre ce que vivent les bénévoles dans les différentes antennes.

Si nous ne savons pas encore combien deviendront bénévoles, nous pouvons d’ores et déjà dire que tous ont changé de regard sur la précarité et la prostitution !

Rétablir la dignité par un regard bienveillant : témoignage de bénévole

Maraude de l'association Aux captifs, la libération

Dans la ville de Nîmes, Aux captifs, la libération s’est donnée pour mission de tendre la main à ceux qui sont souvent laissés pour compte, y compris les personnes les plus vulnérables, comme les personnes sans-abri. Yves, bénévole dévoué au sein de l’association, nous partage son expérience et la manière dont un regard bienveillant peut transformer la vie de ceux qui ont été profondément marginalisés.

Pour Yves, le cœur de l’association repose sur une approche empreinte du regard du Christ envers les personnes les plus rejetées et les plus détruites. Pour ce bénévole, le but ultime est de leur redonner leur dignité d’être humain en leur témoignant une compassion sincère et en posant sur eux un regard qui élève.

Au fil des années, Yves a tissé des liens précieux avec les personnes qu’il rencontre régulièrement lors des tournées-rue (maraudes). Chaque vendredi matin, après la messe, lui et son binôme parcourent les rues pour aller à la rencontre des plus démunis, créant ainsi des liens forts et affectueux avec ceux qu’ils côtoient. Parmi eux se trouve Michel, une personne qui a particulièrement marqué Yves.

Au départ, lorsque Michel fut accueilli par l’équipe de bénévoles, il était complètement en détresse. Cependant, grâce à une présence régulière et à une écoute attentive, les liens se sont renforcés petit à petit, et un an après leur première rencontre, les fruits de cette relation bienveillante étaient déjà visibles.

Seulement, pendant les vacances, Yves s’est absenté quelques semaines. A son retour en tournée-rue, la réaction de Michel l’a profondément touchée : « Tous les vendredis, pendant des semaines, j’ai attendu votre passage ! ».

L’anecdote de Michel souligne la puissance des liens humains et de l’amitié qui peut émerger du bénévolat aux Captifs. Yves affirme que c’est dans ces moments précieux que le royaume des cieux descend sur Terre.

Si le témoignage d’Yves vous touche, n’hésitez pas à rejoindre nos rangs en tant que bénévole. Ensemble, nous pouvons apporter un véritable changement dans la vie de ceux qui ont besoin d’un regard bienveillant et d’une main tendue. Ecrivez-nous à cette adresse : rh@captifs.fr

Crédit photo : Marine Clerc

« J’ai retrouvé goût à la vie ! »  

Amélie, travailleuse sociale, et Abdoulaye, ancien SDF

Abdoulaye a vécu à la rue pendant plus d’un an, dans un square du 20e arrondissement de Paris. Il a été accompagné par notre antenne Saint-Germain-de-Charonne (Paris, 20e), ouverte depuis 2021. Aujourd’hui, cet ancien SDF vit dans notre colocation solidaire Valgiros. Il revient sur les événements marquants de son parcours.

Abdoulaye, malien de 39 ans, est arrivé en France en 2022, après un parcours migratoire de 8 ans, du Mali à la France, en passant par l’Algérie, le Maroc, et l’Espagne. Pendant toutes ces années, il ne rencontrera aucune main tendue.

 « Je rêvais d’une vie meilleure, pour moi en Europe, et pour ma famille, surtout pour ma mère, à qui je voulais envoyer de l’argent. C’est pour cela que j’ai quitté l’Afrique ».

Malheureusement en arrivant en Europe, et particulièrement en France, la réalité est toute autre.  Abdoulaye n’a pas de papiers et ne peut travailler légalement. Par manque de revenus, il se retrouve à la rue.

Pendant 1 an, il vivra dans un petit square près de l’hôpital Tenon dans le 20ième arrondissement de Paris : « J’ai fait de ce square mon refuge, car il y avait suffisamment d’arbres pour me cacher la nuit et dormir. ». Ce refuge, comme il le décrit, est tout ce qu’il y a de plus sommaire, il s’agit d’une simple couverture, dissimulée derrière des feuillages.  Là-bas, les nuits sont parfois très difficiles, à cause du froid, et de la pluie. Mais aussi, à cause de la présence d’insectes, de rats, et d’autres sans-abris parfois alcoolisés et violents. « A la rue, on ne peut pas dormir tranquillement sur ses 2 oreilles, on dort 3 ou 4 heures par nuit maximum, et toujours avec un œil bien ouvert. » explique-t-il.

Tous les matins, pour gagner de quoi se payer à manger, à boire, et parfois quelques vêtements, Abdoulaye se lève à 5h pour aller laver les pares brise des voitures près d’un rond-point de la Porte de Bagnolet (Paris 20e). Il nous confie : « J’avais honte de faire cela, car parfois, par pitié, les gens me donnaient de l’argent sans même que j’ai nettoyé leur voiture. ».

Un jour, 5 mois après son arrivée en France, alors qu’il nettoyait des voitures comme à son habitude, Amelie, travailleuse sociale de notre antenne du quartier – Saint-Germain-de-Charonne – rencontre Abdoulaye en tournée-rue. Ce jour-là, elle lui présente l’association, et lui propose de venir aux permanences d’accueil de l’antenne. Au départ, le jeune homme se méfie. Après un parcours migratoire difficile, il a appris à se débrouiller seul, et ne veut compter que sur lui-même. Au bout de quelques semaines, et au fil des discussions en tournées-rue, Amélie gagne sa confiance et Abdoulaye accepte de venir à l’antenne : « Autour d’une tasse de thé, nous avons joué avec les bénévoles, nous avons beaucoup discuté, et j’ai passé pour la première fois depuis très longtemps, un moment joyeux et apaisant. Depuis, il ne se passe pas une semaine sans que j’aille à la permanence ! ». 

Ainsi, Amélie est devenue sa travailleuse sociale, et grâce à un certain nombre de démarches, elle lui a trouvé une place au sein de la colocation solidaire Valgiros, dans laquelle il a la chance de vivre depuis peu : « J’adore cette maison et ce jardin, je m’y sens bien. Nous partageons des repas chaleureux tous ensemble et l’ambiance est vraiment bonne. Et en plus, tout le monde est gentil et accueillant avec moi. » il ajoute, « Mais j’aime surtout me sentir propre et digne. J’ai retrouvé goût à la vie ! ».  

Valgiros recherche ses prochains résidents volontaires, découvrez encore davantage la colocation solidaire à travers ces témoignages en images et rejoignez-nous : https://www.youtube.com/watch?v=yULuvG-T_Ao

Les oubliés de la République

Le 09 juillet 1849, Victor Hugo prononçait devant l’Assemblée nationale un discours qui entrera dans l’histoire en s’indignant face à la misère grandissante dans notre pays. Près de deux siècles plus tard, la pauvreté telle que décrite à cette époque tend à disparaitre mais la misère perdure encore au sein de la 7e puissance mondiale. Aujourd’hui, face à ce mal qui mine notre société, quelques associations se veulent la voix des sans voix et critiquent l’indifférence dans laquelle se trouvent nos frères et sœurs à la rue. C’est ainsi que s’est formé le Collectif des Oubliés de la République qui réunit quelques associations françaises dont les Captifs. Celui-ci a lancé l’opération #ChaquePasCompte qui a pour but de faire en sorte que nos hommes et femmes politiques effectuent des maraudes régulières avec nos frères et sœurs à la rue sur l’ensemble du territoire national. Cette initiative a pour vocation de faire comprendre à nos responsables politiques les souffrances dans lesquelles vivent les personnes en situation de précarité. Le 06 juillet dernier, le collectif a lancé officiellement cette opération à l’Assemblée nationale. Cet évènement important a captivé l’attention de nombreux médias et le journal Le Monde avec cette tribune que nous vous invitons à découvrir en cliquant sur ce lien : https://www.captifs.fr/wp-content/uploads/2023/07/Tribune-le-monde_.pdf

Bonne lecture !

« Ces personnes cassées par les années de rue ont surtout besoin d’un cadre fraternel pour se reconstruire. »

« Déployons nos ailes » est le premier axe de notre démarche stratégique 2023-2028. Parmi les projets qu’il nous incite à développer, celui de l’hébergement est au cœur des réflexions. Découvrez le témoignage de Véronique Lévêque, directrice de la colocation solidaire des Captifs : Valgiros.

Véronique dirige Valgiros depuis plus de 4 ans. Ce Centre d’Hébergement de Stabilisation (CHS) ouvert en 2010 accueille 21 personnes de la rue et 9 jeunes professionnels ou en fin d’études. « L’idée de ce lieu est de favoriser la mixité sociale de personnes socialement insérées, et de personnes ayant connu la galère pour vivre ensemble, et de permettre aux personnes accueillies de se relever, et de se projeter vers un avenir et un logement pérenne dans les mois ou les années qui viennent… », explique-t-elle. Elle ajoute : « C’est pensé comme un centre de stabilisation, et donc une étape, mais c’est aussi un lieu de vie pour certains qui n’auront pas forcément de solutions adaptées à leurs besoins. On pourra alors les accueillir jusqu’à la fin de leur vie. Ce fut le cas de 2 de nos résidents en 2021. » Au quotidien, les missions de Véronique sont très diverses : administratives et liées aux ressources humaines avec l’accompagnement de l’équipe sociale.

Son rôle essentiel consiste à accompagner et soutenir les volontaires et les personnes accueillies, tout en veillant au bon fonctionnement du vivre-ensemble : « Ces 30 colocataires ne se sont pas choisis. Mon rôle est donc de faire en sorte que tout le monde s’entende bien, qu’il y ait une ambiance de famille, dans un cadre à la fois serein, chaleureux, et sécurisant. » Valgiros est au cœur du premier axe de la démarche « Déployons nos ailes » puisque, dans les différentes réunions qui ont permis de recueillir la parole des personnes – aussi bien accueillis, bénévoles, salariés, que personnes extérieures – est remonté le désir de voir se développer l’hébergement aux Captifs sur le modèle de la colocation solidaire. Aussi, puisque Valgiros a 12 ans aujourd’hui, que ce n’est plus un dispositif d’expérimentation, et que la colocation a fait ses preuves avec des sorties très positives, nous souhaitons permettre à plus de personnes d’en bénéficier. Véronique développe : « Nous savons que le centre répond réellement à des besoins de se resocialiser, de retrouver un rythme de vie, ou de se poser pour se soigner. » Elle complète : « Ces personnes cassées par les années de rue ont surtout besoin d’un cadre fraternel pour se reconstruire. Et malheureusement très peu d’hébergements à Paris proposent des conditions de vie comme à Valgiros qui favorisent cette fraternité indispensable à la reconstruction. » Dans cette logique de développement, les Captifs souhaitent créer un pôle hébergement qui regroupera à l’avenir, l’actuel Valgiros et 2 nouvelles colocations – en projet -. L’une à l’attention des femmes en sortie de rue ou de prostitution, et l’autre probablement pour des personnes vieillissantes, en perte d’autonomie, là encore en sortie de rue ou de prostitution. Plusieurs pistes sont envisagées. Ces projets devraient ouvrir leurs portes à partir de 2026. Le pôle comprendra aussi l’accompagnement d’Hiver Solidaire, œuvre du diocèse de Paris qui permet d’héberger les personnes de la rue au sein des paroisses pendant l’hiver, et dont les travailleurs sociaux sont salariés des Captifs.

Merci aux fondations Alter & Care, JM Bruneau et Notre Dame, et au Fonds Saint Christophe pour le soutien de ce projet.

Actu : Inauguration du nouveau jardin de Valgiros

Le 14 juin, la colocation solidaire a inauguré son nouveau jardin. Effectivement, les résidents ont la chance d’avoir un jardin au cœur du 15e arrondissement de Paris, seulement, ce dernier n’était pas tout à fait adapté aux besoins des colocataires et demandait un réaménagement.

Mathilde Tieleman, architecte paysagiste s’est donc proposée de repenser gracieusement le jardin de Valgiros pour lui apporter un renouveau. « Être dans un jardin, c’est retrouver la nature, notre maison commune. Un jardin c’est l’évocation de tout ce qui relie les humains : être environné de végétaux, les observer croître, entendre le bruit du vent dans les feuilles, le chant des oiseaux après la pluie, le bourdonnement d’une abeille, toutes ces sensations simples permettent à chacun de se sentir chez soi, car la nature est pour tous sans distinction. Il me semble que les personnes qui ont vécu des moments d’exclusion dans leur histoire ont besoin de trouver un jardin où être chez soi. Aussi, jardiner permet à chacun de prendre soin du vivant, d’accompagner les plantes en veillant à l’irrigation, la taille, le désherbage : tous ces gestes nécessitent de se projeter dans l’avenir et donnent peu à peu une forme au jardin. De plus, les belles rencontres que j’ai faites à Valgiros ont été pour moi source d’inspiration. Les résidents, avec leurs compétences multiples, et les bénévoles pleins d’énergie ont été déterminants pour lancer ce projet. Les chantiers participatifs ont été de vrais moments de partage où j’ai été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme. », nous explique-t-elle. Depuis que le nouveau jardin est terminé, les résidents sont très enthousiastes, comme Arthur, personne accueillie, qui témoigne ainsi : « Le jardin, ça permet de nous retrouver, on va pouvoir prendre de bons déjeuners dehors au milieu des arbres. ».

Merci aux Fondations Masalina et Franck Giroud pour leur soutien à ce projet.

Valgiros recherche ses prochains résidents volontaires, découvrez encore davantage la colocation solidaire à travers ces témoignages en images et rejoignez-nous : https://www.youtube.com/watch?v=yULuvG-T_Ao

Un centre d’hébergement à part : Valgiros

Valgiros est le Centre d’Hébergement de Stabilisation (CHS) des Captifs qui offre aux personnes en grande précarité, un espace pour se reconstruire et trouver une nouvelle autonomie, en colocation avec des volontaires, souvent jeunes professionnels ou étudiants.

Cette coloc’ solidaire accueille 21 personnes et 9 volontaires.  Ces derniers s’engagent à oser l’aventure du vivre ensemble pour 1 an minimum. Ils partagent la vie quotidienne des résidents (repas, tables ouvertes, tâches ménagères…), tout en construisant des relations de confiance fondée sur la bienveillance et la fraternité.

Et pour la rentrée 2023, les résidents recherchent de nouveaux colocataires ! Alors pour l’occasion, ils prennent la parole et vous présentent leur coloc qui sort de l’ordinaire :