Nous avons besoin de vous !

L’antenne de Paris Centre des Captifs, située dans les locaux de la paroisse Saint-Gilles-Saint-Leu au 92 rue Saint Denis (Paris 1er), est l’un des deux sites historiques de l’association. Elle accueille les deux types de publics rencontrés et accompagnés par l’association : les personnes vivant dans la rue et les personnes victimes d’exploitation sexuelle, lors de temps de permanences, dynamisation et moments conviviaux.

Or depuis 1983, les locaux ont pris un petit coup de vieux … Il était nécessaire de rénover et réaménager les espaces d’accueil et d’accompagnement social !

« Aujourd’hui, les locaux de l’antenne sont vétustes. Les espaces sont mal agencés, peu adaptés, insalubres, pas aux normes : ils ne permettent pas des conditions d’accueil et d’accompagnement dignes pour les personnes que nous accueillons. » Charles Dulière, Responsable de l’antenne

Nous avons donc besoin de vous aujourd’hui pour financer ces travaux : « Grâce à vos dons, les locaux vont être rafraîchis, adaptés à l’organisation des équipes et au travail social (box de confidentialité pour les entretiens, etc.…). Ils vont être remis aux normes de sécurité incendie et électrique, et plus accueillants, pour encore un bon nombre d’années. » Gilles Badin, Directeur du pôle prostitution

Et grâce à Les Petites Pierres vont dons sont doublés : concrètement, pour 100 € donnés (25 € après déduction fiscale), 200 € sont reversés aux Captifs !

« Nous avons déjà atteint 78% de notre objectif de collecte ! Vos dons ont constitué les premières briques, les premières  » Petites Pierres » à l’édifice de ce grand chantier. » Charles Dulière, Responsable de l’antenne

Mais ce n’est pas terminé et nous avons encore besoin de vous pour finir les travaux.

Ecoutez Charles et n’hésitez plus : participez aux travaux de l’antenne et faites tourner cette cagnotte à vos familles, amis, collègues, voisins… Vous êtes nos meilleurs ambassadeurs !

Pour découvrir les détails du projet et faire un don, cliquez ici : https://bit.ly/3yIx3zw

Nancy Krawczyk, la dame des douches

Salariée Aux captifs, la libération

Notre association compte des personnages aussi exceptionnels les uns que les autres, mais, « la femme au cœur pour deux », Nancy Krawczyk, est de celle qui se distingue particulièrement grâce à sa réputation de « fée qui répare les Hommes » . Connue pour ses actions louables, Nancy a attiré l’attention du journal Libération et a été citée dans un article rédigé par Marie Piquemal en janvier dernier.

« Cela peut sembler difficile à croire, mais voilà : on a rencontré une fée bricoleuse. Une vraie. Celle des contes pour enfants. Elle porte un long tablier qui s’enfile par la tête. En tissu épais, cousu main avec une fermeture éclair vert fluo, qui fait du bruit quand elle s’ouvre. Elle se prénomme Nancy Krawczyk, son nom vient de Pologne, son prénom est un souvenir de voyage, une traversée de l’Atlantique en bateau. Elle a toujours vécu dans Paris et ses alentours, entame son 56e hiver et a une envie proche de zéro d’étaler sa vie – il a fallu l’approcher sur la pointe des pieds et slalomer ­entre ses interdits.

On s’est plié à tout, jusqu’à corrompre le photographe pour un portrait en action. « J’aime la discrétion. ». Son histoire devait absolument être en der de Libé : Nancy Krawczyk est un soleil qui donne de la lumière sans la chercher et qui, du coup, réchauffe. Elle rend leur dignité aux sans-abris les plus cassés. Ceux qui sont à terre, à même le trottoir ou dans les recoins des gares. La rue est traître. Le froid, l’alcool attaquent vite la fierté et le corps, jusqu’à ne plus arriver à se laver seul. Alors, tous les matins de la semaine, Nancy Krawczyk est là avec ses serviettes de bain dépareillées, pliées en trois. Ses brosses à dents et ses rasoirs jetables. Elle les accueille avec son sourire discret, dans les locaux de l’association Aux captifs la libération, à deux pas de la gare du Nord à Paris. Un refuge pour les sans-toit : les portes sont ouvertes quand il fait jour pour prendre un café, souffler un peu. La salle est souvent remplie, bruyante. Au fond, l’espace sanitaire est en longueur, un peu coupé du reste avec le ronron des trois lave-linge tournant sans arrêt. C’est le royaume taille confetti de Nancy Krawczyk depuis neuf ans. On a passé une matinée, à côté d’une pile d’habits (très) sales. C’était important de la voir travailler pour se rendre compte. Déjà de loin, sa mission semblait coton. Mais alors de près… « On va pas se mentir, son job, personne ne veut le faire », met au clair l’agent de sécurité, ex-champion de hockey. Il s’approche pour dire fort : « Nancy, c’est l’employée de la semaine, du mois, de l’année. Y en a pas deux comme elle ! ». L’intéressée, sans rire, rétorque : « Parce que tu crois que deux comme toi ça existe, peut-être !» Elle n’aime pas les compliments et les visites à l’improviste. Les jours de vacances, l’équipe de travailleurs sociaux se relaie pour la remplacer : « Ils sont contents quand je rentre, c’est vrai.» La perle est payée 1 300 euros net depuis le Covid (c’était autour de 900 avant). Son contrat est de 25 heures par semaine, «je ne pourrais pas plus ». Son travail est très physique.

Jean-Claude arrive. Il ne tient pas debout, le regard à terre. L’odeur retourne le ventre – il a fait ses besoins sur lui. A la seule force de ses bras, elle parvient à l’asseoir dans la douche, avec douceur et délicatesse. Elle l’aide à enlever ses chaus­sures, son pantalon souillé. « J’ai pris l’habitude de me tourner dos à la personne quand j’aide, par pudeur. On s’arrange toujours, parfois avec une serviette, pour préserver l’intimité. ». Elle n’est pas bavarde, la communication s’établit par les gestes, dans l’urgence du moment. « Je supporte plutôt bien. Quand il y a nécessité, on ne réfléchit pas. ». Parfois, la douche aidant, ils arrivent à se rhabiller seul. Elle est toujours derrière la porte, à l’écoute. Affairée surtout. Les vêtements sont si sales qu’il faut souvent les faire tremper, avant son programme favori à 60 degrés et la lessive qui dépote. Elle carbure à un fongicide puissant, qui donne « l’impression d’être dans la forêt des Vosges. ». Entre chaque douche (cinq ou six par matinée), elle frotte à la brosse sols, parois, poignée de porte… Sans soupir, sans chantonner non plus. Elle le fait parce qu’il faut le faire.

Elle confectionne un sac de vêtements avec le prénom de chaque habitué, écrit comme à l’école maternelle, avec des habits de rechange, des chaussettes liées en paire. C’est la reine des petits papiers qu’elle scotche sur les machines à laver. Sur celle en mode essorage en haut à droite : « Monique : survêt bleu ligne grise, slip rouge, soutif rose, haut bleu, pull noir, Cho7 ×5. ». Son organisation est bluffante. Son ingéniosité aussi – cette idée de transformer les barriques à lessive en tiroir de rangement… Message de service : merci de ne plus jeter vos vieilles chaussettes, vieux slips et soutien-gorge. « Personne n’y pense. Ça servirait vraiment ». Surtout les jours de pluie, où elle laisse repartir des personnes avec des chaussettes trempées parce que son stock est vide. Elle vit avec ce sentiment que partagent ceux au contact des personnes dans le besoin : accepter de ne pas pouvoir plus. Les travailleurs sociaux l’apprennent en formation, elle l’a découvert en chemin. Elle a entamé sa vie adulte avec l’école d’art de Cergy. Illustratrice dans la presse (le Particulier immobilier, les Cahiers pédagogiques…), elle poursuit sa première activité les après-midis. Depuis toujours, elle marche avec deux boulots. Un temps dans une école, puis chez une dame âgée. « Quand maman était malade (Alzheimer), j’ai pensé à une formation d’aide-soignante. ». L’idée de replonger dans les études la stoppe. Elle fait un saut chez les Petites Sœurs des pauvres, avant de se retrouver, ici, rue de Rocroy. « Tout de suite, je me suis sentie à ma place. ». Elle aime sa liberté dans cet espace riquiqui, « [s]es initiatives sont toujours bienvenues. ». Dans son pantalon en toile, elle a toujours une aiguille et du fil épais pour recoudre un bout de survêt. Une paire de ciseaux pour tailler des cheveux ou une barbe.

Le plus difficile, c’est d’accepter ceux qui ne veulent pas d’aide. Elle pense à Aurélie, cette jeune femme qui vient tous les deux jours. Notre association lui a trouvé un hébergement, mais elle n’y va pas. « C’est incompréhensible de l’extérieur. Que la vie d’un être humain puisse être cassée au point de ne plus faire autre chose que de se détruire. On se sent démuni face à cette misère profonde. ». Ces mots sortent à bas bruit quand elle est dans l’action. Elle se livre en pointillé, et à reculons.

Elle n’a ni mari ni enfant. Sa grande sœur mène sa vie en Californie, sa nièce de 18 ans a un français impeccable. Leur père, dont elle s’occupe, travaillait dans les PTT. « Maman, elle, était dans un cabinet d’architecte (comptable). ». En pliant le linge, elle confie ces moments sombres, jeune adulte, après une histoire d’amour. « J’étais à un rien de basculer. ». La foi a « relevé » sa vie. « Présence et permanence » sont les mots les plus justes qu’elle ait trouvés pour parler de son baptême catholique à Pâques 1998. Elle l’évoque avec une voix douce et un apaisement qui donne presque envie. Le dimanche, elle aime lire les textes sacrés, coudre. Ou bien bricoler des choses utiles, comme une jardinière. Elle aime la vie, sans fard et sans chichis. C’est d’ailleurs ce qu’elle apprécie le plus dans ses matinées dans l’association. « C’est si vivant. ». Ses mots prennent sens à mesure qu’elle boutonne la chemise en polaire rouge de Jean-Claude. Il est méconnaissable. Il regarde dans les yeux. »

Témoignage de travailleuse sociale

Adeline Chastenet est travailleuse sociale au sein des Captifs. Sa mission consiste à accompagner les personnes en situation de prostitution qu’elle rencontre au Bois de Boulogne et à l’antenne Lazare (Paris 16e). Dans ce témoignage, elle nous raconte comment son cœur est converti par ces rencontres.

Depuis plus de 3 ans maintenant, Adeline accompagne des personnes transgenres hispanophones en situation de prostitution au Bois de Boulogne. Cet accompagnement comprend notamment les tournées-rue, l’accompagnement social, et la proposition d’activités de dynamisation : les séjours hors de Paris, les différents ateliers, les cours de français, ….

« Dans mon métier, je suis un accompagnant, un support pour les personnes que j’accompagne, on pourrait donc s’attendre à ce que ce soit surtout moi qui apporte à ces personnes. Mais en fait c’est l’inverse, ce sont elles qui m’apportent ! Très régulièrement, dans les conversations du quotidien, je suis touchée, et même émerveillée par ce qu’elles peuvent me raconter. »

Pour Adeline, la conversion des cœurs résonne souvent : « Dans mon métier, je suis un accompagnant, un support pour les personnes que j’accompagne, on pourrait donc s’attendre à ce que ce soit surtout moi qui apporte à ces personnes. Mais en fait c’est l’inverse, ce sont elles qui m’apportent ! Très régulièrement, dans les conversations du quotidien, je suis touchée, et même émerveillée par ce qu’elles peuvent me raconter. ». Elle ajoute : « Je pense que cette conversion des cœurs vient effectivement me chercher quand je ne l’attends pas toujours, mais je pense aussi qu’elle est nécessaire, elle nous donne l’espérance dans un quotidien parfois fastidieux. ».

« J’ai en tête un souvenir : il y a quelques années, alors que nous étions en séjour à Lourdes, Paola, que nous connaissons depuis 5 ans, m’a bouleversée. D’habitude, quand elle se prostitue, Paola boit en quantités très importantes pour « supporter » de vendre son corps, tellement cela est douloureux pour elle. Si on ne la connait pas, elle peut sembler difficile d’accès. Pourtant à Lourdes, elle était métamorphosée, tout simplement épanouie. Dans la grotte, alors que nous discutions, je lui ai dit : « Tu vois, la pierre de la grotte elle est dure, dure comme notre cœur, et il faut que le Seigneur change notre cœur si dur. », elle m’a répondu du tac au tac « Mais mon cœur, il n’est pas dur, au contraire, il est brûlant d’amour pour la Sainte Vierge ! » ». Ce jour-là, Adeline a été décontenancée. Adeline conclut en expliquant que la dimension spirituelle et fraternelle des Captifs est essentielle pour elle en tant que travailleuse sociale, mais aussi pour les personnes accueillies qui sont à la recherche de cette dimension : « Les filles viennent aux Captifs pour cette dimension, pour cette relation fraternelle, qui apporte bien plus que du matériel comme d’autres associations. ». Elle complète : « Nous avons 4 piliers aux Captifs : Gratuité, Inconditionnalité, Fidélité, Intégralité. Et je trouve qu’ils invitent à la conversion des cœurs. A la fois c’est un garde-fou, et en même temps cela permet de voir le travail social de façon différente. ».

Merci à la Fondation Notre Dame et à la Fondation JF& A Pélissié du Rausas pour leur soutien à l’accueil Lazare.

Prier pour et avec les personnes de la rue en 2023

Le 23 mars dernier, nous nous sommes retrouvés pour la Veillée-rue annuelle des Captifs dans l’église Saint-Leu-Saint-Gilles (Paris, 1er). Cet événement est l’occasion de prier ensemble pour tout remettre dans les mains de Dieu.

Malgré les grèves et les manifestations, l’association a choisi de maintenir la veillée pour tous ceux qui n’étaient pas bloqués par les transports. Ce moment hors du temps a permis aux personnes accueillies, aux bénévoles et aux salariés de se retrouver pour un temps de témoignages, d’adoration et de louanges, accompagné des chants du jeune chœur liturgique de la paroisse Saint-Roch*.

Cette année, c’est sur le thème de la confiance à travers le verset : « Heureux cet homme qui a mis sa confiance dans le Seigneur ! » (Ps39,5) que nous avons médité. Trois témoignages nous ont éclairés :

« Ma relation avec Dieu est forte. Parce que je sais qu’Il a créé chaque personne. C’est grâce à Lui que j’avance ! » Happy, personne accueillie

« Donner sa confiance c’est prendre un risque personnel. Souvent un gros risque. Et si cela marche et que la confiance s’installe, il y a deux gagnants ! Celui qui gagne la confiance et celui qui la donne. » Jean-François, bénévole

« Je ne pouvais rien faire. Alors je m’en remettais au Seigneur avec confiance, en pensant qu’Il ferait ce qui est bon pour nous ! » Sophie, salariée

Chacun a livré une partie de son histoire avec Dieu, pour montrer comment essayer de s’abandonner dans la confiance. Puis, dans le silence, le prêtre a amené Jésus hostie sur l’autel. Certains sont venus déposer leurs soucis au pied de l’ostensoir, écrits sur un bout de papier (puis confiés à la prière de la Fraternité de Jérusalem à Saint-Gervais).

Et alors que les chants reprenaient, Franck est monté au maître autel pour s’agenouiller devant le tabernacle. Sans déranger les autres, il avait besoin d’un aparté avec Dieu. Comme pour faire une confidence, il s’est éloigné de tous pour se rapprocher de la Sainte Présence. Et dans un grand respect, il a parlé à Dieu avant de repartir sans bruit, en claudiquant.

Comme pour Franck, cette Veillée-rue est un moment favorable pour beaucoup, et leur permet de trouver la consolation dans le brouhaha et la frénésie du quotidien. Alors, même si nous étions seulement 40, contrairement aux autres années, cet événement restera un temps fort de 2023 !

*Jeune Chœur Liturgique, direction Fabienne Martet. Le Jeune Chœur, basé sur la paroisse Saint-Roch à Paris 1er est au service de la prière et du chant des assemblées. Il anime régulièrement des messes, des veillées de prière et d’adoration et donne des concerts spirituels où l’assemblée participe en chantant. Il prépare la Semaine Sainte, et anime le 2 mai une veillée thérésienne aux Missions Etrangères de Paris. 

Contact : lejeunechoeurliturgique@gmail.com 

« Soif de vivre ! »

Tout au long du carême, Le Jour du Seigneur propose une programmation spéciale autour du thème « Soif de vivre ! ». L’occasion de faire entendre cette volonté de vivre, au-delà des aveuglements et des enfermements. 

Dans ce magazine, David Milliat s’entretient avec sœur Dominique Peiffer, dominicaine et infirmière au sein de l’association Aux captifs, la libération. Elle explique comment elle œuvre quotidiennement pour redonner de la dignité aux personnes tombées dans l’addiction, leur insufflant ainsi l’énergie de vivre. Pour elle, c’est en accompagnant ce public que sa vie a pris un autre sens.

Grâce à vous : ils ont découvert la neige et l’air montagnard !

Mahmoud est parti en séjour de rupture avec les Captifs au début du mois de mars. N’ayant jamais vu de neige, il a vécut durant ces quelques jours dans un chalet aux Carroz d’Arrache (Haute Savoie) une grande première !

L’équipe de l’antenne Lazare, dans le 16ème arrondissement de Paris, organise chaque hiver des séjours dans le chalet d’un de ses bénévoles. Cinq jours offerts aux personnes accueillies, pour découvrir la vie montagnarde et rompre avec les tourments de leur vie parisienne.

Mahmoud avait déjà participé à ce type de séjour avec les Captifs. Ces moments hors du temps sont des clés pour (re)trouver l’envie et la motivation dans un chemin de réinsertion. Alors après le bord de mer, c’est l’altitude qu’a découvert Mahmoud ! . A voir son sourire lorsqu’il nous en parle, les skis l’ont tout autant convaincu que la voile.

Pendant ces cinq jours, salariés, bénévole et personnes accueillies ont vécu ensemble sous le même toit. Chacun son tour a mis la main à la pâte pour cuisiner, faire la vaisselle ou mettre la table. Cette cohabitation a créé une complicité qui se ressent à travers les taquineries et les surnoms qui survivent au séjour. C’est dans cette joyeuse ambiance que Mahmoud et Valentine, travailleuse sociale, nous racontent cette expérience :

« Nous avons fait des balades en raquette. Il y avait beaucoup de neige. » nous disent-ils. Ils ont aussi passé trois heures avec un moniteur pour apprendre à skier comme des professionnels. Après quelques chutes, tous ont gagné en assurance pour dévaler la piste !

« Ce que j’ai préféré, c’est quand nous avons mis le fromage dans le four avec du miel et des herbes. » Car qui dit montagne enneigée, dit plats typiquement hivernaux. Mahmoud et les autres ont pu déguster leur premier camembert fondu au four. Avec les tajines et autres plats orientaux, cette semaine était remplie de découvertes gustatives autant pour les personnes accueillies que pour les salariés et bénévole.

A la fin de son récit, il conclue : « vive les Captifs » ! Ces séjours sont pour Mahmoud comme pour tous ceux qui en bénéficie une véritable bulle d’oxygène dans un quotidien difficile.

Ils s’engagent avec nous : Quentin Martin-Laval, délégué général de la Fondation BTP PLUS

La Fondation BTP PLUS, abritée par la Fondation de France, accompagne les jeunes du BTP qui partagent ses valeurs de solidarité et de proximité. Elle soutient notre projet Atelier Bosco depuis 2020. Son délégué général, Quentin Martin-Laval, nous explique pourquoi cette Fondation, liée au groupe Pro BTP (protection sociale des métiers du bâtiment et des travaux publics) est heureuse de soutenir les Captifs, et plus particulièrement les compagnons de l’Atelier BOSCO*.

*Besoin d’un petit rappel sur notre atelier BOSCO ?  Grâce à l’agrément Organisme d’Action Communautaire et d’Activité Solidaire (OACAS), cet atelier permet à des personnes en précarité de regagner leur dignité par une activité professionnelle. Ici, notre équipe de compagnons peintres est encadrée par un chef d’atelier pour réaliser des travaux de rénovation.

L’album photos des Captifs

En 2021, pour leurs 40 ans, les Captifs ont réalisé, et fait circulé dans Paris, une exposition photos. Aujourd’hui, l’exposition s’est transformée en livre, à s’offrir ou à offrir.

Cette série de photographies a été pensée pour témoigner de la beauté du lien et de la rencontre, et faire changer le regard sur la rue. Ces portraits, scènes de vie, photos de groupe donnent à voir ce que nous vivons et illustrent les valeurs de l’association.

Elles ont été capturées par Marine Clerc, ancienne bénévole à Valgiros, le centre d’hébergement et de stabilisation (CHS) des Captifs, où elle a vécu pendant plus de deux ans aux côtés de colocataires issus de la rue. Armée de son appareil photo, elle a profité des confinements successifs pour capturer la vie quotidienne de cette cohabitation hors normes, entre les rires, les joies mais aussi les galères de ses habitants. Son travail photographique s’est ensuite élargi à l’ensemble de l’association.

Ce livre est donc le moyen de faire perdurer l’exposition éphémère pour que ce travail laisse une trace et continue sans fin, de donner la voix à ceux qui n’en ont pas, en faisant passer un message d’espérance et de fraternité.

 » Ce n’est pas moi qui ai trouvé les Captifs, ce sont les Captifs qui m’ont trouvé. « 

Alexei

Alors, pour nous aider à faire connaître les Captifs et faire retentir le cri de la rue le plus loin possible, vous pouvez acheter le livre pour l’offrir largement à vos proches ou vos collègues. Ou même encore le garder pour vous, afin d’illuminer votre intérieur de ces sourires marqués par la vie mais témoins d’une envie d’avancer.

Tous réunis pour la présentation du plan stratégique 2028 !

Jeudi 9 mars, les Captifs ont présenté leur plan stratégique 2028, lors d’une soirée exceptionnelle dans la crypte de l’église Saint Honoré d’Eylau (Paris, 16 ème ). Au total, plus de 100 personnes se sont déplacées pour écouter nos projets d’avenir, et parmi eux des personnes accompagnées par l’association, des bénévoles, des salariés, mais aussi des partenaires publics et privés.

Le but de cet évènement ? Présenter à tous le fruit de plus d’une année de travail à rencontrer, écouter et discerner. Car tous les 5 ans, l’association définit un nouveau plan stratégique qui s’appuie sur les « Principes et Fondements » rédigés en avril 2012, pour donner les actions à mener au cours des prochaines années. Ce travail consiste à puiser à la source, dans la vocation des Captifs, pour définir concrètement les initiatives à mettre en place dans les années qui viennent. D’ici 2028, nous allons suivre les axes suivants :

  • 1. Déployons nos ailes
  • 2. Accueillis, bénévoles, salariés : unissons nos cœurs et nos talents fraternellement
  • 3. Témoignons de notre espérance pour la Ville et pour l’Eglise.

Et en 2022, Thierry des Lauriers, directeur général, et Jean-Damien Le Liepvre, président, ont décidé de mener cette démarche de façon synodale. Chacun a pu prendre la parole au cours de différents temps proposés entre 2022 et mars 2023. Les partenaires privés et publics ont d’abord été rencontrés et interviewés. Puis les personnes accueillies et les bénévoles ont été réunis dans chacune de leurs antennes pour travailler ensemble. Les salariés ont aussi donné leurs idées. Et enfin, un séminaire de 4 jours a réuni 70 personnes accueillies, salariés et bénévoles de toutes les antennes pour écouter les interviews des partenaires et approfondir les idées remontées au cours de tous ces temps de travail. Ces idées ont ensuite été présentées au conseil de l’Archevêque, ainsi qu’au conseil d’administration des Captifs.

Toute cette démarche nous a donc conduits à la soirée du 9 mars. Plus d’une centaine de personnes ont répondu présent pour cette belle soirée. Plusieurs supports ont permis de retracer ce parcours : un reportage, un livret qui développe les trois axes à mettre en place, ainsi que les présentations de Jean-Damien et Thierry.

Pour replacer le champs d’action des Captifs, les invités ont pu écouter Eric Fiat, philosophe et écrivain, sur « l’art de la rencontre », qui est au cœur de notre quotidien, puis Monseigneur Michel Gueguen, Vicaire général du diocèse de Paris, pour souligner la place de l’association dans l’Eglise et dans la Ville.


C’est avec joie que nous pouvons maintenant vous présenter notre plan stratégique pour voguer vers 2028 :

Osez la coloc’ solidaire !

En plein cœur du 15ème arrondissement de Paris, les Captifs ont créé une colocation solidaire où des volontaires, souvent jeunes professionnels, vivent avec des personnes ayant connu la précarité.

Ce Centre d’Hébergement de Stabilisation (CHS) offre aux résidents victimes d’exclusion, l’espace nécessaire pour se reconstruire et trouver une nouvelle autonomie dans un esprit de partage et d’enrichissement mutuel. Concrètement, qu’est-ce que cela veut dire ? Tout en gardant leurs activités professionnelles ou étudiantes, les volontaires choisissent de venir habiter sur place pour être au côté des personnes et partager leur quotidien. Une équipe de salariés s’occupe de l’accompagnement social des personnes sur place, en semaine.

Mais aujourd’hui pour continuer de fonctionner correctement, les colocs cherchent de nouveaux colocs ! Alors pour vous témoigner de ce qu’ils vivent et (peut-être) vous convaincre de les rejoindre, ils vous présentent cette vidéo :