« La prostitution aujourd’hui, ce sont 95% des personnes qui ne l’ont pas choisie. »

Prostitution à Paris

Portrait de Captifs dans Zeteo.Podcast. Au cours d’un échange très riche avec Guillaume Devoud de Zeteo, découvrez les parcours de vie de ces personnes qui se retrouvent sur les trottoirs de France et la réalité de la prostitution aujourd’hui, raconté par Gilles Badin, directeur du pôle prostitution de l’association.

Si nous devions vous convaincre d’écouter le podcast en trois phrases :
« À Paris on ne meurt pas de faim, on ne meurt pas de froid, on meurt d’exclusion. Et [de dire] ça c’est révolutionnaire. » Gilles Badin
« Ce qui est très important aussi et auquel j’ai été très sensible […] c’est ce regard sur la personne en situation de prostitution. Ce n’est pas un délinquant, c’est une victime. » Guillaume Devoud
« La prostitution aujourd’hui, ce sont 95% des personnes qui ne l’ont pas choisie. » Gilles Badin


Alors si vous partez en balade en voiture ou bien que vous allez courir, n’hésitez plus et écoutez le témoignage de Gilles !



Vous pouvez le retrouver sur toutes les plateformes :
– sur www.zeteo.fr
– sur Spotify, Deezer ou toutes les bonnes applications de podcasts :
http://bit.ly/333I6T0
– sur la chaîne YouTube de Zeteo :
https://bit.ly/3o4tLSe

Démarche stratégique synodale 2023 – 2028

 

Le jeudi 9 mars, nous nous sommes retrouvés pour le lancement du plan stratégique:
• Conclusion d’une année de travail où beaucoup d’entre nous, accueillis, bénévoles et salariés, se sont investis. Merci à chacun et chacune pour leurs contributions.
• Moment de partage inédit avec toutes nos parties prenantes : donateurs, priants, pouvoirs publics, partenaires du secteur associatif, financeurs privés !
• Début aussi de 5 nouvelles années remplies d’audaces à mettre en œuvre !

Découvrez en détails notre plan stratégique ici.

« Si nous avons un seul et même père, alors par définition nous sommes frères. »

Sophie en pèlerinage à Lourdes

Sophie Baché-Cougnon est directrice du Pôle Développement au sein de l’association Aux captifs, la libération. Sa mission consiste, notamment, à accompagner la naissance d’antennes dans toute la France, voire à l’international. Elle est également engagée, à titre bénévole, auprès des personnes en situation de handicap. Dans ce témoignage, Sophie nous parle de fraternité.

« Ce thème résonne en moi comme une évidence ! Avec les chrétiens, quelle que soit notre origine, nous pouvons le dire de façon explicite quand nous prions le Notre Père : « NOTRE » Père. Si nous avons un seul et même Père, alors, par définition, nous sommes frères et sœurs !

Parfois cela est moins explicite, avec les croyants d’autres religions, cependant si nous croyons tous à un Dieu unique, alors il semblerait bien que nous soyons là aussi frères et sœurs, implicitement. Le fait de ne pas l’exprimer ainsi dans la prière avec d’autres non croyants, ne change rien au fait que croyants ou pas, nous ayons bien un seul et même père-créateur. Une évidence donc, mais pas facile à vivre concrètement au quotidien… .

Au moment de l’eucharistie, quand je suis assise sur le banc et que passe à côté de moi la file de ceux qui vont communier, j’aime regarder chacun d’eux et me dire : « voici mon frère, voici ma sœur » : en effet, c’est bien parce que nous sommes frères et sœurs ayant un même père que nous partageons ce repas sacré de l’eucharistie comme un repas de famille.

Comme tous les salariés des Captifs, je suis également bénévole sur les tournées-rues (maraudes) et suis habitée à cette réalité quand je vais à la rencontre des personnes à la rue : en m’approchant, j’essaie de me rendre cette réalité présente en me disant : « celui-ci est mon frère », cela m’aide à « passer outre » la différence qui objectivement nous habite, surtout quand la personne est particulièrement mal en point, physiquement ou mentalement. Cela m’aide à me rapprocher quand l’apparence met de la distance entre nous. « Celui-ci est mon fils bienaimé, en qui je trouve ma joie » (Matthieu3-17) est aussi un verset qui me vient. Pour moi, rendre ainsi présente à mon esprit notre fraternité, rend plus facile la rencontre et le désir de rencontrer l’autre comme un frère, de l’accueillir tout en me dévoilant aussi moi-même.

J’ai, par ailleurs, eu l’expérience d’une personne de la rue qui m’a réconfortée quand j’ai pu sembler préoccupée. Je me souviens de Jacques, qui m’a vraiment réconfortée quand j’ai dû interrompre une tournée-rue pour prendre ma fille au téléphone qui avait eu un accident de scooter au Vietnam. Quand je suis retournée auprès de lui, un peu accablée, il a su trouver les mots justes et se montrer très compatissant.

Cette même expérience, je la retrouve avec les personnes en situation de handicap mental, celles que je côtoie à l’association Trisomie 21, dont je suis membres, ou à L’arche de Jean Vanier où j’ai travaillé 7 ans auparavant. A l’Arche, le handicap mental donne à rencontrer une altérité toute autre : l’autre vit une expérience qui m’est inconnue, je ne peux pas imaginer ce qu’est vivre avec un handicap mental. Je ne peux pas imaginer comment l’autre perçoit le monde, évidemment cela est vrai pour toute personne mais ça l’est encore plus avec le handicap mental : l’autre est mystère.

Et malgré cette différence, cette altérité fondamentale, nous sommes frères, frères et sœurs capables de rire et pleurer ensemble, de construire ensemble des projets. Je peux trouver là aussi une ressource en ce frère soucieux de moi. J’ai souvenir en Inde, à L’Arche Chennai, d’un homme indien dont j’ai malheureusement oublié le prénom, qui était le seul chrétien de la communauté et qui a semblé comprendre mon désarroi alors que je ne savais comment aller à la vigile pascale. Il m’a simplement prise par la main et conduite à l’église pas facile à trouver ! Au départ je n’ai pas trop compris où il me conduisait mais quelque chose m’a invitée à lui faire confiance. Quelle joie pour lui et pour moi quand j’ai vraiment compris en voyant le clocher et ses guirlandes électriques multicolores. Il était tellement heureux de voir mon visage s’éclairer. Nous avons ri ensemble et vécu la célébration main dans la main. ».

« Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés »

Claudia, bénévole de l'association Aux captifs, la libération

Aux Captifs, nous ne sommes rien sans l’aide de nos bénévoles. Leur engagement est clé dans le fonctionnement de notre association. Aujourd’hui, Sœur Claudia, bénévole à l’antenne Sainte Rita (Paris 9e) nous parle de fraternité.

Claudia, comme nous l’appelons dans l’association, fait partie de la communauté des Petites Sœurs de l’Évangile, une congrégation religieuse dont la spiritualité s’inspire de Charles de Foucauld.

D’origine italienne, cette religieuse de 46 ans habite depuis janvier 2020 dans un HLM du 17ème arrondissement de Paris avec 3 autres Sœurs. « J’aime vivre ici, avec ma centaine de voisins des 4 coins du monde, tous si différents, de confessions variées, d’autres cultures. Avec eux je vis des relations humaines gratuites très enrichissantes. Après ma rencontre avec le Christ, je voulais être au plus près des « plus petits ». Voilà en partie pourquoi j’ai choisi cette communauté qui vit au contact des plus démunis, des plus pauvres. » explique Claudia.  

Elle est aussi au contact du monde avec son travail : « Dans cette communauté, on gagne notre vie, j’ai donc un travail à mi-temps chez un glacier du quartier. Là-bas, j’évolue au milieu des jeunes et partage avec eux les joies, les fatigues, … ».

Le reste du temps, Claudia est bénévole aux Captifs à l’antenne Sainte Rita (Paris 9e) pour accompagner des femmes en situation de prostitution. Elle y tient les permanences d’accueil aux cotés de salariés tous les mardis après-midi. « C’est un moment gratuit pour ces femmes, elles viennent papoter, échanger, prendre un café, jouer aux cartes. Ce moment de partage est un trésor. Elles sont là les unes pour les autres. ». Tous les mercredis soir, Claudia part également à la rencontre des femmes en tournée-rue tous dans le quartier de Château Rouge (Paris 18e) avec son binôme.   

« Ce qui m’a tout de suite touché chez les Captifs c’est l’accompagnement à « mains nues ». Je trouve que c’est un trésor qui permet de se concentrer non pas sur le matériel comme c’est souvent le cas, mais de se concentrer sur la rencontre. Et pour moi partager avec les plus pauvres et les personnes en difficulté, permet des rencontres d’autant plus riches. » précise-t-elle.

Pour Claudia la fraternité résonne tout particulièrement quand elle pense au commandement : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ».  Elle ajoute, « Trouver un logement, trouver des vêtements, se nourrir, tout ça c’est l’urgence. Mais la base de la fraternité c’est trouver comment réparer ces personnes cassées par la vie, les écouter, les comprendre et progressivement les aider à retrouver leur dignité. ». « Au collège d’écoute de juin dernier, nous avons invité des personnes accueillies à participer de façon synodale à la réflexion de notre démarche stratégique. A la fin de ces 4 jours de réflexion et de partage, une personne accueillie s’est exprimée pour remercier tout le monde. Elle nous a confié que pour la première fois de sa vie, elle se sentait considérée comme une personne. A ce momentlà sa dignité était retrouvée, et cela pour moi c’est l’essence même de la fraternité. » conclut-elle.  

Grâce à vous, L’Espace Marcel Olivier offre un accueil calme et convivial

Quand alcool rime avec sérénité

Depuis 2016, les Captifs accueillent à l’Espace Marcel Olivier (EMO) des personnes en situation de précarité pour les accompagner dans leurs dépendances (le plus souvent à l’alcool). Découvrez la présentation de ce lieu unique du 9e arrondissement de Paris par ceux qui le fréquentent quotidiennement.

André et Damian, qui viennent à l’EMO depuis 1 an et 8 mois, ont accepté de témoigner de ce qu’ils vivent ici. Ces deux Polonais suivent Agata, salariée des Captifs et parlant couramment polonais, dans un petit bureau pour répondre tranquillement aux questions. Chacun leur tour, dans leur langue maternelle, répondent à ses questions. Ils la connaissent bien et c’est même pour garder le lien avec elle qu’ils sont arrivés à l’EMO.

Anciennement psychologue dans l’équipe Maquéro (trinôme interdisciplinaire des Captifs qui accompagne les personnes avec des maladies psychiatriques en rue, autour des gares parisiennes), Agata a rencontré André et Damian dans l’antenne de Saint-Vincent-de-Paul (Paris 10e). Connaissant leur relation à l’alcool, elle leur a proposé de découvrir l’EMO qui offre une porte d’entrée innovante de la réduction des risques liés à l’alcool.

En effet, Aux captifs, la libération a choisi une autre voie que l’approche purement médicale pour faire émerger une demande de suivi dans un accompagnement addictologique : l’entraide, la convivialité, la confiance mutuelle, la « fraternité Captifs ». C’est sur ces grands principes que s’est construit l’Espace Marcel Olivier.

« C’est calme ici, il n’y a pas de bagarre » nous dit André. Dans l’accueil, il peut boire une bière ou un café et manger des œufs et du fromage avec les bénévoles, les salariés et les personnes de la rue. Damian, à son tour, nous raconte qu’il est déjà venu avec un ami pour lui faire découvrir son cocon. Mais il fait toujours attention aux personnes qu’il amène : il faut que ce soit quelqu’un qui soit respectueux pour que l’EMO garde son cadre non violent et accueillant. Cet endroit est un refuge matinal, tous veulent préserver l’ambiance !

Daniel, que l’on croise un peu plus loin, est aussi venu grâce à quelqu’un. Il veut bien faire « de la pub », comme il dit, car il est heureux d’avoir trouvé un endroit solidaire pour l’aider. Il vient à l’EMO depuis un an et compte bien faire découvrir ce lieu à ceux qui en aurait besoin.

Une autre façon de s’engager avec les Captifs : le Réseau Prière !

Le Réseau Prière des Captifs existe depuis 1992 et a donc fêté ses 30 ans en 2022 ! Il réunit toutes les personnes qui souhaitent prier pour les personnes de la rue, accompagnées par les Captifs. Alessandra Guerra, ancienne salariée à Saint-Leu-Saint-Gilles, nous rappelle son origine, dans la Lettre aux Amis de septembre 1994 : « peu à peu est née l’idée de puiser des forces à travers la communion par la prière. Au début, cette proposition a été faite à tous ceux, qui, passés par l’association, continuaient leur chemin vers une vocation religieuse et qui souhaitaient rester en lien avec nous et ceux de la rue ».

Et puis, d’autres personnes ont entendu parler de ce « parrainage par la prière », et ont souhaité le rejoindre. « Nous sommes en Eglise, nous ne comptons pas que sur nos propres forces. On se porte les uns les autres ». Sœur Thérèse peut en témoigner ! Membre du Réseau-Prière depuis de nombreuses années et aujourd’hui en EHPAD, elle continue cette importante mission de prière avec enthousiasme. Elle nous confie que le journal du Réseau Prière lui « rappelle [sa] mission et [la] stimule à mieux prier en pouvant mieux connaître et situer nos frères les plus démunis et les antennes. Merci des envois qui nous font grand bien ».

Le Réseau-Prière a pris différents visages au fil du temps et, depuis septembre 2022, il est porté par chaque antenne. Les priants s’engagent ainsi à prier chaque semaine pour une antenne spécifique des Captifs et reçoivent mensuellement le journal du Réseau-Prière de cette dernière. « Cela donne un sens concret à l’apprentissage de la communion et au développement de la fraternité avec les personnes accueillies. Au travers d’un lien plus fort avec les priants et d’une implication plus grande des personnes accueillies, l’intégration paroissiale de l’antenne n’en sera que renforcée et les priants d’autant plus engagés » précise Thibault Leblond, ancien animateur du Réseau Prière des Captifs. La prière est déjà bien présente aux Captifs : dans la prière-rue mensuelle, les pèlerinages, les temps de réunion et de partage ou avant de partir en tournée-rue… Elle s’incarne dans notre quotidien.

Le Réseau Prière, lui, « offre à toute personne sensibilisée par la situation de détresse de nos amis de la rue, l’opportunité de poser un acte de charité concrète ». Même ceux qui ne peuvent être sur le terrain, nous explique Ligia, bénévole référente du Réseau-Prière de Nîmes : « Le RP est à la fois important pour porter ceux qui font les tournées-rue ; pour qu’ils soient bien à l’écoute et qu’ils soient inspirés, avec un vrai cœur de compassion mais aussi et surtout pour intercéder pour nos amis de la rue, dans les souffrances et les épreuves qu’ils traversent. Et comme toute œuvre de l’Esprit Saint c’est aussi l’occasion pour le priant d’expérimenter la puissance et la beauté de la prière d’intercession, de goûter à la joie de la prière exaucée ; et surtout de grandir dans la foi et la compassion ».

A travers ce Réseau-Prière s’exprime la conviction des Captifs que la prière est nécessaire pour mener à bien sa mission : « Pour relier les hommes entre eux, nous passons par Dieu qui nous envoie inlassablement les uns vers les autres. Pour rencontrer en vérité ceux qui souffrent du sida, ceux qui subissent la prostitution, ceux qui ne savent plus du tout où ils en sont, pour rester au long des jours à leur écoute dans une véritable compassion, nous avons besoin de passer par la prière. La prière est notre moyen de résister à l’usure ; la prière est la route de la conversion : nous sommes tous captifs, nous sommes appelés à être libérés par Dieu qui nous aime ; nous sommes en route pour connaitre Dieu comme notre Père. » écrivait le Père Patrick Giros.

La galette des Rois dans l’antenne Lazare

Depuis 2 ans, les femmes transgenres en situation de prostitution ont enfin un lieu d’accueil pour venir passer des moments conviviaux et rencontrer leurs travailleuses sociales. Ces personnes hispanophones, jusqu’ici seulement rencontrées en rue, sont accueillies dans l’antenne de Lazare dans le 16ème arrondissement de Paris. Mercredi 11 janvier dernier, ces personnes accueillies ont fêté l’Epiphanie avec les bénévoles et salariés des Captifs !

Dans la culture populaire actuelle, l’Epiphanie se résume à la galette des rois et à la traditionnelle fève qui fait de l’heureux élu, un roi le temps d’un dessert. Pourtant, de l’autre côté de l’océan au Brésil, en Espagne et dans différents pays d’Amérique latine, les Rois Mages sont des figures célèbres. Gaspard, Balthazar et Melchior détrônent le Père Noël. Pour les femmes  accompagnées par Lazare, ces 3 Mages venus d’Orient s’adressent tout particulièrement à elles qui ont quitté leurs pays pour venir en France. Elles aussi semblent guidées dans leurs chemins migratoires par une étoile, afin de garder l’espoir dans leur parcours de vie parfois si difficile.

Aussi, les Captifs ont créé une nouvelle tradition pour se réjouir avec elles et faire la fête ensemble. Cette année, plus de 30 personnes sont venues diner à l’antenne pour cette occasion. Les festivités ont commencé par un apéritif pour laisser à tous le temps d’arriver, puis les deux prêtres présents (le curé de Saint Honoré d’Eylau et l’aumônier de la mission espagnole) ont animé la prière. Les femmes de l’antenne sont chrétiennes et le religieux garde une place certaine dans leur vie.

Pour finir la soirée en beauté, les Mages ont tout de même apporté de beaux présents ! Grâce à la Mairie du XVIème et à l’association Entourage, les personnes accueillies ont reçu une boîte chacune avec différents cadeaux utiles pour leur quotidien. Ces boîtes, préparées avec attention, ont fait naître de grands sourires sur tous les visages. Tous ont fait éclater leur joie en chantant à tue-tête sur le karaoké.

Cette soirée restera un bon souvenir et un moment fort de 2023 pour les Captifs de Lazare. Vivement l’Epiphanie de 2024 !

Charité à mains nues : le nouveau livre Captifs

Thierry des Lauriers, directeur général de l’association, témoigne dans son dernier livre, de toute la fécondité de l’approche des Captifs, mais aussi des difficultés rencontrées auprès des plus pauvres : l’impuissance, la colère, l’épuisement. Ce livre se veut, à la lumière de l’Evangile, une invitation à rencontrer le pauvre comme un frère. Nous l’avons interviewé pour préparer la sortie de son livre le 22 mars.

  • Charité à mains nues, peux-tu nous en dire un peu plus à propos de ce livre et expliquer à qui il s’adresse ? 

C’est le témoignage de douze ans d’engagement aux Captifs ! Il s’adresse à tous ceux qui ont envie, au nom du Christ, de s’approcher des plus pauvres, des gens de la rue, des personnes prostituées, et aussi de toute personne fragile ou blessée par la vie.

  • Qu’est-ce qui t’a poussé à écrire ce livre ?

Au fil des jours, je découvre la pertinence et la profondeur de l’approche des Captifs, que ce soit à l’occasion de rencontres vécues avec des personnes de la rue, des échanges avec les équipes bénévoles et salariés de l’association, à la lecture des écrits de Patrick Giros, notre fondateur, de la méditation des rencontres de Jésus dans l’Evangile. Je crois que cette approche est un trésor à partager avec tous les chrétiens qui ont le souci des gens de la rue et plus largement le souci des plus fragiles et des plus pauvres. C’est ainsi que j’ai eu envie d’écrire et de partager cette expérience.

  • Après autant de tournées-rue et de rencontres, comment as-tu eu l’idée de ce qu’il fallait faire ressortir ?

Tout d’abord il m’a semblé naturel d’éclairer par le témoignage et l’ancrage évangélique la profondeur des valeurs que nous cherchons à incarner aux Captifs : gratuité, fidélité, inconditionnalité, regard intégral sur la personne, qui sont autant de manières de témoigner comment Dieu nous aime. Mais j’ai aussi souhaité partager les difficultés et les joies que nous pouvons vivre dans notre engagement auprès des gens de la rue : impuissance, colère, épuisement, d’un côté, fête, fraternité, prière, de l’autre.

Si cet article vous a convaincu, vous pouvez précommander l’ouvrage, pour le recevoir dès sa sortie, sur Charité à mains nues – editionsartege.fr

Des ventes en ligne pour l’atelier BAKHITA

L’atelier BAKHITA est l’atelier d’insertion professionnelle des Captifs. Il permet à des personnes en situation de grande précarité de s’insérer par la couture, d’apprendre un nouveau métier et de retrouver leur dignité par le travail. Et depuis deux mois, l’atelier a un nouveau point de vente digital !

Jusqu’à présent, les ventes des produits de l’atelier ont lieu chez des partenaires des Captifs. Le concept est simple : les couturières et bénévoles viennent avec leur stock et accueillent les collaborateurs de l’entreprise qui passent devant le stand pendant leur pause. Oui mais voilà, les couturières de l’atelier ne cessent d’apprendre de nouvelles choses et de confectionner de nouveaux produits (en plus de leurs célèbres cortèges de mariage). Alors il est temps d’ouvrir les ventes à tous et trouver un nouveau lieu accessible pour vendre toutes ces nouveautés : un site internet !

Chouchou, trousse de toilettes, nœud papillon et tablier : il y en pour tous les goûts. Et comme toutes les occasions sont bonnes pour offrir de jolies choses à vos proches, l’atelier a décidé de vous permettre de passer commande facilement tout au long de l’année. En deux clics le tour est joué.

Et pour ceux qui ne sont pas encore convaincus, vous pouvez retrouver toutes les photos et les commentaires des précédents clients. Ils l’ont testé et approuvé !

Si nous avons besoin d’un dernier argument pour vous convaincre de filer dévaliser les stocks de la boutique en ligne, sachez que l’atelier vend aussi l’album photo de l’exposition des 40 ans de l’association. Alors avec votre sac de voyage, n’achèteriez-vous pas un beau recueil pour découvrir l’ADN des Captifs ?

Joy, survivante de la prostitution

A l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes de fin 2022, la préfecture de la région d’Île-de-France, préfecture de Paris, a proposé différentes vidéos de sensibilisation sur le système prostitutionnel et la traite des êtres humains aux fins d’exploitation sexuelle. Les acteurs associatifs (tel que les Captifs), prennent la parole sur une violence encore mal connue du grand public.

Particulièrement impliquée dans la lutte contre ce phénomène, la préfecture de région met en lumière, dans ces vidéos, le travail d’accompagnement réalisé par les associations et le Parcours de Sortie de la Prostitution (PSP).

Porté par l’État, ce dispositif offre aux victimes souhaitant sortir de la prostitution un accompagnement global assuré par une association agréée et l’octroi de droits spécifiques tel qu’une aide financière. Dans les différentes vidéos vous retrouverez Marc Guillaume, le préfet de la région d’Île -de-France, préfet de Paris, Joy, victime de la prostitution qui a suivi un parcours de sortie de la prostitution. Et enfin Gilles Badin, directeur opérationnel de l’association Aux captifs, la libération, qui revient sur le fonctionnement des réseaux de traite.

Nous voulions vous présenter en tout premier la vidéo témoignage de Joy qui, à travers ces dessins, vous raconte son arrivée en France et comment elle a réussi à sortir de la prostitution :

Si vous souhaitez découvrir l’ensemble des témoignages, vous pouvez vous rendre sur la chaine SRCI PRIF !