Depuis quelques temps, notre atelier Bakhita – atelier d’insertion professionnelle par la couture de femmes en grande exclusion – se développe et ajoute de nouvelles créations à son catalogue : les cortèges de mariage ! Florence, sa responsable, nous présente les coulisses de son succès.
« Nous avons lancé en 2021 la création et confection de cortèges par l’Atelier Bakhita. Nous avions envie de nous renouveler, de continuer à produire ce qu’on produit actuellement (donc des trousses, des totebags) mais avec un nouvel élan !
Ce sont les couturières qui nous ont dit qu’elles avaient envie d’apprendre à faire des vêtements, mais plus facile que des robes sur-mesure : des vêtements pour enfants. Et comme certaines sont mamans dans le groupe, cela les touchait particulièrement. L’idée de faire des cortèges pour des mariages les a assez emballées !
Pour l’été 2021 nous en avons réalisé 3. Et pour l’été 2022, nous en sommes à 24. Nous avons une très grande demande !
Cela veut dire plusieurs choses : tout d’abord les femmes ont pris plaisir à réaliser ce projet, elles ont aimé voir peu à peu des robes sortir de l’atelier et surtout voir les photos des mariages après. Ça, c’était génial ! Ensuite, nous avons eu une vraie demande du public : on a été très bien accueillis par les cousins, les voisins, les amis, les membres de la paroisse, etc. On s’est rendu compte qu’il y avait un vrai marché, une vraie sensibilité des personnes qui peuvent, après, devenir bénévoles, donateurs… En résumé, le projet de l’atelier Bakhita touche sincèrement les personnes. En étant, tout à la fois, un atelier de réinsertion, un atelier porté par les Captifs et enfin un atelier au sein de la Maison Bakhita (centre de ressources du diocèse de Paris, dédié aux personnes migrantes). Avoir une communauté autour de nous était essentiel.
Il y a vraiment la notion de « faire du beau » et donc d’être fier de son travail, d’être fier parce que des photographes professionnels le prennent en photos, d’être fier parce que les gens nous félicitent. Les couturières n’ont qu’une hâte c’est d’avoir l’ensemble des photos de mariage pour faire une galerie, une exposition des cortèges de mariages dans l’atelier.
C’est aussi un défi technique qui va les aider dans leur insertion professionnelle parce qu’elles ont appris beaucoup plus en ces derniers mois qu’elles n’ont appris avant ce projet.
C’est donc un fil que nous allons continuer à tirer pour la vie de l’atelier ! »