Le bénévolat
aux Captifs

En aucun cas nous ne rencontrons les personnes dans une approche prosélyte, ni ne conditionnons en quoi que ce soit la relation et l’accompagnement à la religion de la personne. Si celle-ci exprime une demande spirituelle ou religieuse, nous veillons à y répondre dans le respect de la conscience de chacun, et en tenant compte de sa croyance exprimée.

Le respect des croyances d’autrui est un élément essentiel de notre démarche. Les pratiquants d’autres religions représentent une part significative des personnes accueillies. Les échanges avec tous, non-croyants, croyants quelle que soit leur foi, sont souvent source d’une grande richesse qui les renforce dans la conviction que la société, à travers les Captifs, les reconnaît en tant que personnes. Lors des permanences d’accueil et des séjours que nous organisons, nous veillons à ce que chacun puisse vivre selon sa religion (repas, temps de prière, …)

La loi n° 2021-1109 du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République vise à lutter contre le séparatisme, les atteintes à la citoyenneté, les dérives sectaires et islamistes. Elle a notamment mis en place le contrat d’engagement républicain à destination des associations et des fondations. Par ce contrat, signé par Aux captifs, la libération, l’association s’engage à respecter 7 engagements :

1. Respect des lois de la République
2. Liberté de conscience
3. Liberté des membres de l’association
4. Égalité et non-discrimination
5. Fraternité et prévention de la violence
6. Respect de la dignité de la personne humaine
7. Respect des symboles de la République

L’association s’engage également à informer ses membres du contenu du contrat, par tout moyen. Nos permanences sont ouvertes à toutes et tous, sans discrimination aucune. Leurs lieux, heures, conditions de déroulement sont connus de l’ensemble de notre environnement y compris de nos partenaires externes publics et associatifs.

Notre protocole « événements indésirables », diffusé à l’ensemble de l’association, vise à prévenir toutes formes de maltraitance, abus, emprise qui pourraient affecter nos salariés, nos bénévoles ou les personnes accueillies.

Pour ceux qui partagent la foi chrétienne, nous leur proposons de participer aux activités spirituelles de la paroisse et de l’association : prière, pèlerinage, retraite en monastère, réflexion sur des thématiques humaines (espérance, pardon, mort, …).

Pour ceux qui ne partagent pas la foi chrétienne, certains sont heureux de participer aux activités proposées à ceux qui partagent la foi chrétienne, quitte à ne pas participer à tout : participer au repas qui suit la prière sans participer à la prière, participer à certains temps uniquement d’un pèlerinage.

Pour tous, toute conversation peut être l’occasion d’échanger à leur initiative les question spirituelles ou existentielles telles que celles évoquées au paragraphe précédent et d’autres encore . « pourquoi suis-je à la rue ? », « quel avenir pour moi ? », « pourquoi est-ce que je n’arrête pas de faire des conneries ? », « Dieu m’a oublié », et même, plus souvent qu’on ne l’imagine : « grâce à Dieu, je suis encore en vie », … Nos équipes bénévoles et salariés bénéficient d’une formation pour faciliter les échanges sur les sujets spirituels et existentiels avec chacun dans le respect de sa conscience.

Les funérailles sont des occasions particulières d’aborder la vie spirituelle. Quand nous retrouvons la famille, l’association et les amis de la rue participent aux funérailles avec la famille. Sinon, nous nous associons au Collectif des morts de la rue qui organise des funérailles dans la tradition religieuse connue de la personne.