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Amélie, bénévole, parle de son engagement aux Captifs

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Témoin bénévole
12 - 02 - 2021
MarineClerc Tournee rue P16 Michel Marion John et Clarisse NB 2

Aux captifs, nous ne sommes rien sans l’aide de nos bénévoles. Chaque année, nous en accueillons quelques 50 nouveaux . Des personnes de tous les âges s’engagent, en journée ou en soirée, dans tous les secteurs. Tournée-rue (maraudes), permanences d’accueil, sorties et ateliers, soutien administratif … les missions sont possibles et variées !

Voici le témoignage d’Amélie, bénévole tournée-rue sur les maréchaux Nords.

« Cela fait maintenant quelques mois que j’ai rejoint l’association Aux captifs, la libération en m’engageant à participer à des tournées de rues dans les quartiers nord de Paris. Voici en quelques mots ce que je souhaiterais partager de cette expérience.

Lors de la formation initiale, on m’avait mise en garde contre le risque de se sentir impuissant. Impuissant devant la dureté de la vie des femmes que nous rencontrions, impuissant face à leur nombre, impuissant à leur proposer des solutions. Parée à faire face à ce sentiment, je me suis surprise à me demander avant tout si j’étais vraiment utile. Les tournées de rentrée ayant été annulées faute de bénévoles hommes disponibles, je me suis d’abord dit que ce n’était sans doute pas ma place, qu’on n’avait peut-être pas besoin de moi ici.

« Par leur spontanéité, par leur regard souriant à notre arrivée, elles m’ont fait prendre conscience de la mystérieuse utilité du temps partagé sans autre finalité. »

Et puis les bénévoles hommes sont arrivés et j’ai commencé mes premières tournées. Mes réflexes d’ingénieur se sont activés et presque malgré moi je me suis vite demandé comment optimiser nos trajets. L’objectif me semblait simple : rendre visite à un maximum de femmes sous contrainte de temps limité et sans disposer de moyen de transport motorisé. Ce petit problème posé j’ai imaginé tout un tas d’options : bifurquer ici ou là, éviter ce long pan éclairé sur lequel nous ne rencontrons personne, ou encore s’équiper de vélo. J’ai néanmoins préféré taire ces quelques suggestions par timidité et méconnaissance des habitudes de l’association. Et bien m’en a pris.

Bien m’en a pris parce que les deux femmes qui se tiennent chaque fois tout au bout de ce long tronçon vide nous accueillent avec une joie évidente et m’ont fait comprendre que l’objectif n’était pas cette maximisation mathématique mais précisément le temps passé pour chacune d’entre elles en particulier. Et de semaine en semaine j’ai été surprise et touchée par leur chaleur à notre égard, riant de nos maigres rudiments d’espagnol, nous suggérant une application de traduction pour mieux dialoguer, notant avec intérêt les coordonnées de l’association pour prendre des cours de français ou se rendre à des messes en espagnol. Nous racontant leurs vies tout simplement, leur quotidien et celui des femmes qu’elles connaissent.

Par leur spontanéité, par leur regard souriant à notre arrivée, elles m’ont fait prendre conscience de la mystérieuse utilité du temps partagé sans autre finalité. »

Nous avons besoin de votre aide !

Les Captifs ont besoin de vous pour continuer à écrire cette belle aventure et assurer une présence fondamentale auprès des personnes en situation de précarité ou de prostitution. Comme Amélie, rejoignez la famille des Captifs !

Pourquoi faire du bénévolat aux Captifs ? Pour vivre une rencontre porteuse d’espérance. Devenir bénévole chez nous, c’est aller vers les personnes dans la rue ou les accueillir dans nos antennes ; c’est faire un chemin avec elle, les accompagner. Nous recherchons également des personnes qui souhaitent partager des talents particuliers avec elles (bricolage, informatique, jardinage, peinture, chant, partage d’évangile…) ou mettre leurs compétences au service de l’association (collecte de fonds, photos, juriste, comptabilité, recrutement…).

Un parcours de formations est proposé pour débuter et continue tout au long de votre engagement bénévole.

Merci à Amélie pour son témoignage et son engagement à nos côtés.  

© Marine Clerc